Abstract

La tradition ibadite (courant minoritaire de l’islam sunnite dans le sud-est tunisien) a une éthique centrale qui valorise positivement le commerce et cela se voit dans les projets économiques développés par les migrants tunisiens de retour, notamment du sud-est tunisien. Nous discutons de l’applicabilité des concepts européens d’analyse de classe dans des contextes non occidentaux tels que la région MENA, en particulier la Tunisie. Concernant la formation de classe, la Tunisie était à l’indépendance (1956) une société relativement égalitaire basée sur le rang, qui depuis lors a connu une augmentation des inégalités, de la formation de classe et de la conscience de classe. Notre approche s’inspire de Weber sur le rôle économique de la religion, y compris son argument selon lequel l’Islam n’était pas propice au capitalisme et à l’industrialisation. Nous suggérons que l’islam ibadite en particulier a été propice au commerce, en tirant argument des données de l’étude Tunisia-HIMS (2021) sur les projets économiques des migrants de retour du sud-est de la Tunisie, comprenant l’île principalement ibadite de Djerba, qui proposent un pourcentage élevé de projets commerciaux. Nous discutons également du concept d’entrepreneuriat et des obstacles au développement industriel.

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