Abstract

RésuméObjectifsLe but de la présente étude était de déterminer la fréquence de la douleur centrale post accident vasculaire cérébral (DCPA), de décrire son profil clinique, d'évaluer la qualité de vie des patients et d'identifier les facteurs associés à sa survenue, à partir d'une série hospitalière, prospective, à Ouagadougou, au Burkina Faso.MéthodologieIl s'agissait d'une étude prospective de suivi longitudinal, descriptive et analytique, menée de janvier 2015 à mars 2020, au CHU de Tingandogo, à Ouagadougou, au Burkina Faso. Elle a concerné tous les patients âgés de plus de 16 ans, hospitalisés pour AVC confirmé par la TDM et/ou l'IRM encéphalique, puis revus tous les trois mois en consultation externe de neurologie et ce pendant au moins 9 mois après leur AVC. Les caractéristiques sociodémographiques et cliniques des patients, la nature de l'AVC, l'existence de DCPA et le cas échéant, ses caractéristiques cliniques, son traitement et son impact sur la qualité de vie des patients ont été relevés; une analyse bivariée puis multivariée avec régression logistique selon le modèle des risques proportionnels de Cox a permis de rechercher les facteurs associés à la survenue de la DCPA. Le seuil de significativité retenu a été de p < 0,05.Résultats236 patients ont été colligés parmi lesquels 28 patients ont présenté une DCPA (11,9%), après une durée moyenne de suivi post AVC de 12,9 mois. L'infarctus cérébral, l'hémorragie intracérébrale et la thrombose veineuse cérébrale représentaient respectivement 69,5%, 29,7% et 0,8%. La moyenne d'âge des patients avec DCPA était de 54,6 ans, avec une prédominance masculine (53,6%). Le délai moyen d'apparition de la DCPA était de 3,8 mois après l'AVC. Les douleurs à type de brûlure (75%) et d'allodynies (67,8%), étaient les plus fréquentes. L'intensité moyenne de la DCPA était de 7,6/10 sur l'échelle visuelle analogique. Une hypoesthésie (96,4%) et des paresthésies (71,4%) étaient les signes ou symptômes les plus fréquemment associés à la DCPA. La DCPA avait un retentissement négatif modéré à sévère sur le travail habituel, l'activité générale et l'humeur des patients, respectivement chez 60,7%, 50% et 46,4% des patients. L'amitriptyline (75%) et/ou les antalgiques de palier II (60,7%) ont été les molécules les plus utilisées, et efficaces chez 57% des cas. Seul l'âge ≤ 50 ans était indépendamment associé à la survenue de la DCPA (OR 2, 86; p = 0,03).ConclusionLa DCPA touche plus d'un patient sur 10 victimes d'AVC et altère de façon modérée à sévère la qualité de vie de la plupart de ces patients. Le dépistage et la prise en charge adéquate de la DCPA dans le cadre du suivi pluridisciplinaire post AVC, contribueront à l'amélioration de la qualité de vie des patients victimes d'AVC et faciliteront leur réinsertion socioprofessionnelle.

Full Text
Paper version not known

Talk to us

Join us for a 30 min session where you can share your feedback and ask us any queries you have

Schedule a call

Disclaimer: All third-party content on this website/platform is and will remain the property of their respective owners and is provided on "as is" basis without any warranties, express or implied. Use of third-party content does not indicate any affiliation, sponsorship with or endorsement by them. Any references to third-party content is to identify the corresponding services and shall be considered fair use under The CopyrightLaw.