Abstract

On convient généralement que les maladies ont joué un grand rôle dans le développement de la médecine et dans l'histoire de l'humanité. Henry Sigerist écrivait d'ailleurs en 1951 : «the history and geography of disease are the foundation of all medical knowledge». Ainsi, il est étrange de constater, en dépit de ces assertions, que les historiens continuent toujours de privilégier les biographies et les études sur le développement des théories, des pratiques et des institutions médicales (écoles, sociétés, hôpitaux, etc.). Cette remarque s'applique aussi au Québec où les études sur l'histoire des maladies n'ont porté essentiellement que sur trois thèmes. Le premier, étudié par les démographes, a fait la lumière sur l'évolution du taux annuel moyen de mortalité et sur l'âge moyen au décès. Le second, qui fut développé surtout par des historiens, a cherché à décrire l'impact démographique et social de grandes épidémies comme la variole, le choléra et le typhus. Le troisième, qui est plus récent, a porté sur certains aspects de la morbidité et de la mortalité à Québec et à Montréal au XIXe siècle. Ainsi on sait somme toute peu de choses, par exemple, sur la structure et l'évolution des principales causes de décès, sur les différences entre la ville et la campagne, entre les régions, entre les sexes, entre les âges ou entre les catégories socio-professionnelles.

Full Text
Published version (Free)

Talk to us

Join us for a 30 min session where you can share your feedback and ask us any queries you have

Schedule a call