Abstract

Cet article examine le quatrième livre illustré de Lamia Ziadé, Mon port de Beyrouth (2021) dans lequel l’auteure-dessinatrice raconte l’explosion du 4 août 2020 qui a fait 215 victimes, plus de 6,000 blessés, détruit 20 pour cent de la capitale libanaise et laissé 300,000 personnes sans domicile. Créé sous le choc de la catastrophe et dans l’urgence de témoigner, ce récit graphique raconte les premiers moments de la tragédie et les semaines qui suivent. En m’appuyant sur le modèle conceptuel d’Avril Maddrell (2016), je propose de cartographier l’expérience de la perte, du deuil et du souvenir dans trois types d’espaces: les espaces physiques, les espaces incarnés psychologiques du corps et de l’esprit et les espaces virtuels. Dans chacun de ces espaces, je montrerai comment s’entrecroisent des cartographies individuelles et collectives; l’œuvre elle-même devenant à la fois l’incarnation et la sublimation d’un travail de deuil individuel et un site de commémoration (collective) des victimes, soit un lieu de mémoire dans lequel s’ancrent le désir de justice et le refus d’oublier.

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