Abstract

RésuméObjectifEn Côte d’Ivoire, l’implantation des structures sanitaires pour améliorer l’accessibilité géographique aux soins reste inégale entre milieu rural et urbain. C’est dans ce contexte que l’étudiant en médecine doit se prononcer sur son choix de carrière en tenant également compte de ses préférences personnelles. Le but de notre étude était d’évaluer les aspirations et les facteurs influençant le choix de spécialité des étudiants de la faculté de médecine de l’université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.MéthodologieLes étudiants en médecine inscrits en 6e année ont rempli un questionnaire anonyme auto-administré. Il s’agissait d’un questionnaire au format papier divisé en 3 parties: critères socio-démographiques; choix de spécialité et facteurs influençant le choix de carrière. Les étudiants étaient invités à évaluer dans quelle mesure ils percevaient chacun des 24 items comme influençant leur choix de carrière au moyen d’une échelle de Likert allant de 1 (aucune influence) à 5 (grande influence). Les facteurs ont été comparés selon le choix de spécialité (médicale ou chirurgicale).RésultatsLes 3 disciplines de spécialité les plus choisies étaient: la cardiologie (17,9 %), la gynéco-obstétrique (15,7 %) et la pédiatrie (9,6 %). Le désir de passer le concours d’internat était plus fréquent chez les étudiants ayant choisi une spécialité chirurgicale (p = 0,02). Le choix d’une spécialité médicale était plus influencé par le désir d’un travail à temps partiel (p = 0,04). Les étudiants ayant choisi une spécialité médicale étaient plus guidés par l’engagement social que ceux ayant choisi une spécialité chirurgicale (p = 0,04). Par contre, ces derniers étaient plus influencés par le prestige auprès des collègues (p = 0,04) et les résultats immédiats après intervention (p = 0,01).ConclusionL’équipement efficient des structures sanitaires pourrait contribuer à une mise en valeur des autres spécialités moins choisies en les rendant plus attractives. Une réorganisation du système avec affectation d’enseignants dans les hôpitaux régionaux avec un minimum d’équipement est indispensable afin de permettre une « décentralisation » du cursus de spécialisation, surtout pour les spécialités chirurgicales.Quant à l’aspiration au travail à temps partiel, elle peut s’expliquer par le besoin de concilier vie familiale et vie professionnelle, mais aussi par un projet parfois inavoué de développer une activité extra-médicale lucrative en vue de compenser une faible rémunération.

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