Abstract

L’étude a caractérisé les différents segments de la filière porcine des villes de Pala et Moundou en zone des savanes au Tchad. Des enquêtes transversales et rétrospectives, associées à des observations directes, ont été menées auprès de producteurs, de transformateurs et de consommateurs répartis dans ces deux villes. Au total, 1318 porcs ont été dénombrés dont 354 femelles en âge de reproduction. Le nombre de mises bas moyen par an a été de 1,8 et la taille de la portée de 7,2 porcelets. La productivité numérique annuelle par femelle a été de 11 porcelets. Pour l’ensemble des carcasses transformées annuellement, plus de la moitié était traitée à Moundou, la seconde ville du Tchad. A Pala, les consommateurs ont préféré la viande grillée. A Moundou, les préférences ont été partagées entre la viande en friture, et la viande au four ou grillée. Les résultats ont aussi montré que l’élevage de porcs visait l’amélioration des revenus de la famille grâce à la vente d’animaux, et la production d’animaux autoconsommés. Par la diversité des produits transformés, les activités de transformation et de préparation alimentaire, les acteurs de la filière ont mis à la disposition des consommateurs des aliments carnés à un coût relativement modéré. Les innovations majeures observées dans la filière étaient une porcherie améliorée, un abattoir privé, une société d’élevage et de commercialisation des viandes, et une boucherie-charcuterie pour la transformation et la distribution. La production, la transformation et la commercialisation de la viande porcine ont généré des emplois et amélioré le revenu des différents acteurs de la filière.

Highlights

  • En Afrique au sud du Sahara, notamment dans les zones urbaines et périurbaines, les productions agricoles familiales constituent des stratégies de survie des populations pauvres (Temple et Moustier, 2004 ; Dongmo et al, 2005)

  • The results also showed that pig farming was aimed at improving family income through the sale of animals, and the production of self-consumed animals

  • Palabras clave: cerdo, cadena de suministro alimentario, producción animal, comportamiento del consumidor, Chad

Read more

Summary

■ INTRODUCTION

En Afrique au sud du Sahara, notamment dans les zones urbaines et périurbaines, les productions agricoles (animales et végétales) familiales constituent des stratégies de survie des populations pauvres (Temple et Moustier, 2004 ; Dongmo et al, 2005). Des différences significatives sur les effectifs moyens de porcs par élevage ont été observées (p < 0,001) entre les deux villes. Dans les lieux de transformation et de consommation implantés pour l’essentiel autour des débits de boisson, la fréquence moyenne hebdomadaire de consommation a été significativement (p < 0,05) plus élevée à Moundou (cinq fois) qu’à Pala (quatre fois). Dépenses moyennes (FCFA) par jour pour la consommation de viande porcine selon la catégorie de client et le niveau d’instruction à Pala et Moundou au sud-ouest du Tchad. A Moundou, l’innovation majeure dans la filière a été la constitution d’un groupement – la Société d’élevage et de commercialisation des viandes et de leurs sous-produits (Secov) – de 30 éleveurs de porcs avec un effectif d’environ 300 porcs pour la production et la vente. A la fin des années 1990 et au début des années 2000, certains transformateurs (notamment à Moundou) ont adopté de nouvelles pratiques de friture de la viande porcine très peu connues auparavant

■ DISCUSSION
Findings
■ CONCLUSION
Summary
Full Text
Published version (Free)

Talk to us

Join us for a 30 min session where you can share your feedback and ask us any queries you have

Schedule a call