Abstract

En diminuant les coûts de production et en ouvrant de nouvelles possibilités de tournage en lieux réels, les technologies numériques ont favorisé l’émergence d’un nouveau genre dans le cinéma japonais contemporain : le long métrage de fiction s’appropriant la technique et les ressources expressives du documentaire. Comme ce fut également le cas dans plusieurs autres cinémas nationaux évoluant dans des contextes industriels semblables, cette irruption du quotidien à l’écran entraîna une remise en question des frontières séparant film et vidéo, fiction et documentaire. Cet essai se penche sur une certaine esthétique de « l’authenticité » s’étant développée dans le cinéma de fiction et le documentaire japonais, et plus particulièrement dans le documentaire personnel. Trois films se retrouvent au centre de cette discussion : Dare mo shiranai/Personne ne sait (Kore’eda Hirokazu, 2004); Tarachime (Kawase Naomi, 2006), et Atarashii kamisama/Nouveau dieu (Tsuchiya Yutaka, 1999). Alliant tradition documentaire et fiction, ces œuvres communiquent l’instabilité du réel par le biais de l’esthétique numérique et du concept « d’authenticité ».

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