Abstract

Dans cet article, je soutiens que la phénoménologie critique, nourrie par une approche critique de la race et des études intersectionnelles, constitue une approche pertinente pour comprendre le suicide et l’automutilation chez les hommes. Je m’appuie sur l’analyse des récits de 10 hommes ayant fait l’expérience de l’automutilation, que j’examine à travers le prisme de la phénoménologie queer de Sara Ahmed. Deux thèmes principaux ressortent de cette étude : des corps genrés, racialisés et de classe sont (brusquement) interrompus dans leur trajectoire de vie ; mais ces corps, malgré le fait d’être ainsi « arrêtés », continuent d’agir, exerçant de la violence et du contrôle envers eux-mêmes et envers autrui. La phénoménologie critique contribue ainsi à l’examen indispensable de la manière dont l’origine sociale, la race, le genre et l’âge s’articulent pour structurer une expérience différente de la détresse selon les groupes sociaux. Cette approche permet ainsi d’étudier la façon dont le privilège social et l’oppression façonnent l’expérience de la détresse et, dans le même temps, la réponse à cette détresse – y compris sous la forme d’une violence exercée envers soi-même et envers autrui.

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