Abstract

Originating in the western world at the end of the 13th century, treatises about poisoning aim to protect patients against poisons or to heal the poisoned. They must be considered as medical writings belonging to scholasticism. But the subject of toxicatio leads the authors to speak about antidotes that seem, at fi rst sight, far from the world of learned medicine because they are linked with “marvels of nature” or with popular culture. After listing those things mentioned by doctors, the paper will try to show why and how they were intellectually integrated in the scientia venenorum .

Highlights

  • Les poisons constituent une matière au carrefour de la culture savante, en l’occurrence philosophie naturelle et médecine, et de la culture non savante, parce qu’ils apparaissent, parfois avec la sorcellerie, dans des affaires criminelles et politiques rapportées dans les chroniques et les archives de justice[2]

  • Originating in the western world at the end of the 13th century, treatises about poisoning aim to protect patients against poisons or to heal the poisoned. They must be considered as medical writings belonging to scholasticism

  • The subject of toxicatio leads the authors to speak about antidotes that seem, at first sight, far from the world of learned medicine because they are linked with “marvels of nature” or with popular culture

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Summary

INTRODUCTION

Les poisons constituent une matière au carrefour de la culture savante, en l’occurrence philosophie naturelle et médecine, et de la culture non savante, parce qu’ils apparaissent, parfois avec la sorcellerie, dans des affaires criminelles et politiques rapportées dans les chroniques et les archives de justice[2]. Vers 1470, dans sa continuation du De venenis de Pietro d’Abano alors mis sous presse, Pietro Carario da Monselice, après avoir parlé des pierres anti-poisons, ajoute, d’une façon plus générale: potest etiam esse ista virtus in aliquo simplici cum quibusdam verbis collecto. Ce n’est pas forcément un indice de scepticisme, même si parmi les médecins se trouvent des esprits forts comme Pietro d’Abano, mais plutôt une question de registre d’écriture: l’écriture médicale n’a pas à intégrer ce genre de considération. Un silence complet enveloppe un détecteur de poison pourtant présent sur les tables princières à partir du XIIIe siècle au moins[82] au même titre que cornes et langues de serpent: la corne de licorne, animal mythique (christique) du bestiaire chrétien censé avoir purifié l’eau infestée d’une mare[83]. La vénénologie savante ignore encore les poudres provenant du tombeau des saints ou les vinages dans lesquels trempent des reliques comme l’anneau de saint Maurice, contrepoisons dont

80 Sur Casini
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE CITÉE
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