Abstract

Malgré son isolement, l’île d’Anticosti a fait l’objet d’importants inventaires entomologiques depuis 150 ans. D’abord, le naturaliste William Couper a inventorié l’île en 1872. En 1904, le médecin et naturaliste Joseph Schmitt rapportait 161 espèces d’insectes dans Monographie de l’île d’Anticosti (golfe Saint-Laurent). Dans les années 1970, les travaux de Luc Jobin sur l’épidémie d’arpenteuse de la pruche facilitaient l’accès à l’île et des naturalistes ou des étudiants inventoriaient les coléoptères, les odonates et les orthoptères. Après le Sommet de la Terre en 1992, l’entomofaune de l’île d’Anticosti a été inventoriée par le Service canadien des forêts, en utilisant différents pièges, et d’autres inventaires d’odonates ont été réalisés par des naturalistes. Enfin, dans un mémoire de maîtrise, Pierre-Marc Brousseau inventoriait plusieurs centaines d’espèces de multiples ordres peu étudiés. À ce jour, 1541 espèces sont répertoriées. Les données de piégeage fournissent des estimations standardisées et des jalons temporels fiables pour mesurer la réponse des insectes aux changements environnementaux. Le déclin des insectes, rapporté ailleurs sur la planète, semble être observé aussi sur l’île d’Anticosti. L’endroit offre un contexte idéal pour un réseau de surveillance de la biodiversité et l’étude du rôle du changement climatique dans le déclin des insectes.

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