Abstract

This article aims to present an analysis of the place of theology in Baudelaire’s poetics. After an analysis of the most recent studies focusing on critical reviews of the relations of the poet of Fleurs du mal with the poetical modernity, as well as the presence of themes considered antimodernist in his work, I propose to show that Baudelaire’s poetry is constructed based on a conception of life and of a poetical discourse based on the fall.

Highlights

  • Un bref regard sur le panorama actuel des études baudelairiennes en France suffit pour dévoiler ce que l’on pourrait appeler une révision critique des rapports de Baudelaire à la modernité

  • L’analyse des dernières publications en France met en évidence surtout les efforts de déconstruction du mythe du poète de la modernité tout en révélant le nouvel intérêt que la critique porte aujourd’hui sur le « dernier Baudelaire », celui des fragments posthumes, du « Peintre de la vie moderne » et des poèmes en prose

  • Le recours à ce dogme représente une sorte de contre-discours au moyen duquel le poète met en cause la philosophie du progrès et le projet moderne d’autonomie esthétique et morale – associées respectivement à l’absolu romantique de l’art comme forme supérieure de la connaissance et à la théorie rousseauiste du bon sauvage

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Summary

Une révision critique

Un bref regard sur le panorama actuel des études baudelairiennes en France suffit pour dévoiler ce que l’on pourrait appeler une révision critique des rapports de Baudelaire à la modernité. Forme d’absolutisation, le poète se confond avec le critique en produisant une poésie qui met toujours en cause son propre statut d’art sans se confondre pour autant avec le langage de la philosophie, chacun, l’art et la philosophie, jouant le rôle de limiter le désir d’absolu de l’un et de l’autre : « la folie de l’art est égale à l’abus de l’esprit.. La dramatisation poétique de la méchanceté originelle dépasse le niveau des références au concept de péché originel tout en mettant en place un langage caractérisé, lui aussi, par l’amalgame des deux principes de vérité, le sens et la raison, du corps et de l’esprit, sans prendre le parti ni de l’un ni de l’autre. C’est pourquoi l’expérience du beau est inséparable de la souffrance : Ah ! faut-il éternellement souffrir, ou fuir éternellement le beau ? Nature, enchanteresse sans pitié, rivale toujours victorieuse, laisse-moi ! Cesse de tenter mes désirs et mon orgueil ! L’étude du beau est un duel où l’artiste crie de frayeur avant d’être vaincu (BAUDELAIRE, 1975, v. 1, p. 278-279)

Le plein de la poésie
Le paradoxe de l’art
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