Abstract

Cet article porte sur le grotesque chez Baudelaire. Alors que les écrits de Baudelaire sur le rire informent très souvent les théories contemporaines de l'esthétique grotesque, sa propre production poétique est souvent laissée de côté en vertu du privilège que Baudelaire lui-même accorde aux arts visuels (caricature et pantomime). Dans cet article, nous voudrions faire valoir la manière dont le grotesque se manifeste dans des œuvres de Baudelaire apparemment peu propices à son épanouissement parce que trop ostensiblement marquées par le « comique significatif », sorte d'antithèse du grotesque. A travers une discussion de Pauvre Belgique, et de « Le Chien et le Flacon », nous montrons que le grotesque intervient avant tout chez Baudelaire comme l’événement d'une suspension ou d'une distorsion du sens visé, ce qui revient à distinguer sa lecture d'une expérience proprement « esthétique »

Full Text
Published version (Free)

Talk to us

Join us for a 30 min session where you can share your feedback and ask us any queries you have

Schedule a call