Abstract

La circulation transnationale des « bandes dessinées » constitue un cas particulier au Canada pour au moins deux raisons. D’une part, si l’on accepte que « transnational » fait référence à une circulation à travers plusieurs nations et que le Canada est composé d’au moins trois nations (en incluant le Québec et les « Premières Nations »), on parlera de circulations transnationales (avec une minuscule) à l’intérieur du pays. D’autre part, on devra ajouter la circulation Transnationale (avec une majuscule) entre divers pays à l’intérieur de l’Amérique et de la globalisation, laquelle diffère selon ces nations intérieures et plus spécifiquement encore selon les acteurs des mondes des BD/comics présents dans celles-ci. Cette circulation est donc un phénomène complexe qui varie au moins à trois niveaux : intra-nationale, inter-nationale, ainsi qu’à l’intérieur des trois mondes de la BD et des comics selon que l’on considère les auteur.rice.s, éditeur.rices, « distributeur.rice.s » (i.e., libraires, bibliothécaires, enseignant.e.s), organisateur.rice.s de festivals ou fans. Dans cet article, en utilisant de manière critique le concept canadien des « deux solitudes » et le concept beckerien de « Art World », je vais montrer comment la circulation transnationale s’effectue à ces différents niveaux et dans divers domaines. Après avoir présenté une vue générale et les deux concepts, je me concentrerai plus précisément sur les 30 dernières années (1990) en donnant pour chacun de ces niveaux quelques exemples représentatifs.

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