Abstract

IntroductionAu Cameroun, on constate scepticisme et négligence des médecins à l'égard des patients atteints de troubles mentaux. Pour y apporter une solution, il fallait une appréciation objective. Les troubles dépressifs constituent la forme la plus répandue de troubles mentaux et Douala a le deuxième plus gros effectif de médecins généralistes du pays. Ainsi donc, nous nous sommes proposé d'évaluer les comportements des médecins généralistes de Douala face aux patients atteints de troubles dépressifs.MéthodesNous avons mené une étude descriptive transversale de février à juin 2017 en consultation externe de médecine générale. Pour chaque médecin généraliste inclus, nous faisions remplir à 3 (de ses) patients le «patient health questionnaire version-9» (PHQ-9) pour savoir si le patient était dépressif. Pendant chaque consultation, nous remplissions une fiche de renseignement clinique, pour savoir si le médecin généraliste avait diagnostiqué un trouble dépressif. Si oui, quelle prise en charge il avait adopté. Enfin, nous remettions au médecin généraliste un questionnaire pour connaitre ses difficultés face à la dépressionRésultatsNous avons obtenu une prévalence de 32,5% des troubles dépressifs en consultation de médecine générale dans la ville de Douala et un taux de diagnostic par les médecins généralistes de 1,92%. Les cas diagnostiqués ont juste reçu des conseils.ConclusionAu Cameroun, malgré le faible intérêt accordé aux troubles dépressifs, ils constituent un enjeu de santé publique de par sa fréquence et les effets de morbi-mortalité qu'ils peuvent imposer.

Highlights

  • Pendant les années passées dans les hôpitaux, fort a été de constater le scepticisme des médecins et étudiants en médecine à l'égard de la pathologie psychiatrique

  • Parmi les 17 médecins généralistes (MG) qui suivent souvent des patients dépressifs, 3 (18,75%) ont un taux de guérison complète à moins de 25%, 9 (56,25%) entre 25 et 50%, et 4 (25%) supérieure à 50%

  • Notre étude a mis en évidence une fréquence des troubles dépressifs en consultation de médecine générale dans la ville de Douala de 32,5%, soit 10% de TDMs et 22,5% de TDms

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Summary

Introduction

Pendant les années passées dans les hôpitaux, fort a été de constater le scepticisme des médecins et étudiants en médecine à l'égard de la pathologie psychiatrique. La dépression constitue 43,33% des cas de maladie mentale (MM) dans le monde, 10,4% des patients qui consultent en médecine générale dont 15 à 20 % mettent fin à leurs jours [1] et 16,5% en France sur la base du «Patient Health Questionnaire» (PHQ); soient des troubles dépressifs majeurs (TDM) à 9,1%, Trouble dépressif mineur (TDm) à 7,4% et un taux de diagnostic respectif de 75% et de 42,4% [2]. La dépression est classée au 4ème rang des maladies en pourcentage de handicap ajusté aux années de vie et estimés à la 2èmeposition d'ici 2020, pourtant chez des patients suivis par des Médecins généralistes (MGs), les antidépresseurs disponibles sont efficaces, avec un taux de réponse à 6 -8 semaines de 60-70% [3])

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Findings
Discussion
Conclusion
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