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RésuméIntroductionL’usage d’héroïne peut être responsable de complications pulmonaires parmi lesquelles figure l’asthme.ObjectifsRevue systématique de la littérature sur les données concernant l’asthme chez les consommateurs d’héroïne.Sources documentairesMedline® sur la période 1980–2017 avec pour mots-clés : « asthma » ou « bronchospasm » et « heroin » ou « opiate » ou « opiates », avec les limites « Title/ » ; les langues retenues étaient l’anglais et le français. Parmi 97 articles, 67 résumés sélectionnés ont donné lieu à une double lecture aboutissant à retenir 23 études.RésultatsLes sept rapports de cas incluaient 21 patients (âge moyen : 28 ans [19 à 46 ans] ; sex-ratio : 2,5 [71,5 % d’hommes]). L’héroïne était inhalée (71,4 %), sniffée (19,0 %) ou injectée par voie intraveineuse (9,5 %). Les substances addictives associées étaient le tabac (81 %), le cannabis (38 %), l’alcool (4,7 %) et la cocaïne (4,7 %). L’évolution était fatale chez 3 sujets (14,3 %). Les autres études incluaient une étude transversale, 3 études cas-témoins et 12 études longitudinales (11 études rétrospectives et une étude prospective). La proportion de consommateurs d’héroïne était plus importante chez les sujets asthmatiques et la prévalence de l’asthme et de l’hyperréactivité bronchique était plus élevée chez les consommateurs d’héroïne. La consommation d’héroïne peut favoriser le développement de l’asthme, avec une relation temporelle entre le début de l’usage d’héroïne et l’apparition de l’asthme chez 28 % à 31 % des sujets. Une association positive entre l’usage d’héroïne inhalée et l’exacerbation de l’asthme a été notée. L’observance du traitement de l’asthme est moins bonne chez les consommateurs d’héroïne. En cas d’exacerbation d’asthme, les consommateurs d’héroïne s’adressent plus souvent aux services d’urgences, sont plus souvent admis en soins intensifs et plus souvent intubés avec un recours plus fréquent à une ventilation invasive. Les décès par asthme provoqués par l’héroïne surviennent principalement après une injection intraveineuse (notamment en cas de surdose), mais aussi après une utilisation d’héroïne par voie nasale (sniff) ou pulmonaire.ConclusionLa consommation d’héroïne peut favoriser le développement d’un asthme et provoquer des exacerbations aiguës d’asthme (pouvant nécessiter une intubation et une ventilation invasive), voire des décès par asthme. Une consommation d’héroïne doit être recherchée devant une exacerbation d’asthme survenant chez des sujets jeunes et les praticiens doivent aider les usagers d’héroïne à arrêter leur consommation.

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