Abstract
L’objectif de cette étude était de comparer les caractérisations morphologiques et de déterminer l’indice de gracilité d’après des mesures zoométriques sur des chamelles adultes de deux populations algériennes, la Sahraoui et la Targui. Les mesures ont été réalisées sur des dromadaires femelles – 30 Sahraoui et 30 Targui – de plus de cinq ans dans le Sahara septentrional (région de Ouargla). Quatre mensurations ont été faites, puis l’indice de gracilité et le poids vif ont été calculés. Des équations de régression linéaire ont été proposées afin d’estimer le poids vif des animaux et la hauteur au garrot à partir des mensurations corrélées. Les valeurs moyennes des poids vifs des Sahraoui et des Targui étaient respectivement de 399 ± 74 kg et de 428 ± 82 kg, pour une hauteur au garrot de 1,75 ± 0,08 m et de 1,81 ± 0,08 m. Elles étaient respectivement de 0,96 ± 0,05 m et 0,97 ± 0,08 m pour le vide sous-sternal, de 0,80 ± 0,08 et 0,84 ± 0,07 pour la profondeur thoracique, et de 1,20 ± 0,13 m et 1,18 ± 0,16 m pour l’indice de gracilité sous-sternal. Cette étude montre que la chamelle Targui est un peu plus gracile que la chamelle Sahraoui. Ces populations sont également associées à un ensemble de pratiques alimentaires, elles-mêmes liées à la qualité des parcours dont l’influence sur le développement morphologique des animaux a été largement observée.
Highlights
Face aux changements climatiques, le dromadaire semble pouvoir s’adapter non seulement aux contraintes météorologiques, mais aussi à l’évolution des différents systèmes d’élevage et il représente ainsi un modèle animal très intéressant (Faye et al, 2012)
L’étude a été réalisée sur 60 chamelles : 30 appartenaient à la population Sahraoui, dont le berceau est le Sahara septentrional, et 30 appartenaient à la population Targui, dont le berceau se situe dans la région de Tamanrasset où se trouve la majorité des dromadaires de cette population
La Targui est certes plus élancée (HG en moyenne de 1,81 m vs 1,75 m pour la Sahraoui) mais elle a aussi une cage thoracique plus développée, de sorte que les conformations globales sont sensiblement les mêmes
Summary
Le dromadaire semble pouvoir s’adapter non seulement aux contraintes météorologiques. (aridification du milieu), mais aussi à l’évolution des différents systèmes d’élevage et il représente ainsi un modèle animal très intéressant (Faye et al, 2012). Le nom des populations attribué à des groupes d’animaux varie en fonction des pays et des ethnies qui vivent dans ces zones (Abdallah et Faye, 2012 ; Chniter et al, 2013). En ce qui concerne les dromadaires, la brévipédie (Saharaoui) et la longipédie (Targui) sont décrites depuis très longtemps (GeoffroySaint-Hilaire, 1861) et doivent être prises en compte (Babelhadj et al, 2016) dans le cadre d’une étude morphométrique. Ce travail vise à caractériser et à comparer la morphologie des deux populations, et à déterminer l’indice de gracilité des chamelles Sahraoui et Targui, qui sont les populations de dromadaires les plus rencontrées dans la région de Ouargla (Algérie)
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