Abstract

Le campagnol roussâtre Myodes glareolus est le réservoir de l’hantavirus Puumala (PUUV), responsable chez l’Homme d’une forme atténuée de Fièvre Hémorragique à Syndrome Rénal (FHSR), la Néphropathie Épidémique (NE). En Europe, l’incidence de la NE présente, malgré la distribution continue du réservoir, une forte variabilité géographique dont les causes ne sont à ce jour pas identifiées. Aux hypothèses climatiques et paysagères, nous proposons que des facteurs intrinsèques aux campagnols puissent également être impliqués. Une plus forte tolérance à l’infection par le virus PUUV, chez certains campagnols roussâtres, favoriserait la persistance et la transmission de ce virus, ce qui devrait accroître le risque de NE chez l’Homme. Nous avons testé cette hypothèse en étudiant les polymorphismes et/ou les niveaux d''expression de six gènes candidats impliqués dans la réponse immunitaire à PUUV (DRB-CMH, promoteur du TNF-, TLR4, TLR7, Mx2, intégrine 3) chez dix populations de campagnols échantillonnées le long d’un axe nord/ sud dans les Ardennes françaises, couvrant des zones endémiques et non endémiques à PUUV. Des signatures de sélection ont été détectées pour TNF-et Mx2 grâce à des approches de génétique des populations (scan FST) et d’associations génotypes/phénotypes. Ces gènes codent des protéines dont les propriétés antivirales sont connues, mais qui induisent des coûts immunopathologiques importants. Ils pourraient donc jouer un rôle central dans une balance de tolérance/résistance à PUUV. De plus, dans les zones d’endémie, les gènes TNF-et Mx2 sont sous-exprimés, ce qui suggère l’évolution d’une plus forte tolérance à PUUV, potentiellement au bénéfice d’un moindre coût immunopathologique. Certains de ces résultats ont été confirmés à l’échelle européenne.

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