Abstract

Afin de mieux cerner les caractéristiques zootechniques et économiques de l’élevage de porc, une étude diagnostique a été conduite de mars à juin 2016 auprès de 324 élevages porcins, sous forme d’enquêtes transversales et rétrospectives dans les trois régions de la Casamance au Sud Sénégal. Les résultats ont montré que l’élevage porcin était pratiqué à la fois par des hommes et des femmes mariés et instruits. Ils étaient majoritairement des ethnies Diola, Mancagne et Balante et associaient l’élevage à l’agriculture, à l’activité privée ou au commerce. Ils évoluaient dans trois systèmes d’élevage différents (traditionnel, semi-intensif ou intensif), avec une nette prédominance du système traditionnel (85,5 % des élevages). Ce dernier était caractérisé par des porcheries traditionnelles améliorées (51,1 %) ou des abris de fortune (28,4 %), où étaient surtout élevés les porcs de race locale (90,4 % des exploitations). La taille moyenne du cheptel était de 19,2 ± 20,1 porcs. Dans 97 % des cas les éleveurs nourrissaient les animaux à partir de déchets de cuisine et de sous-produits agricoles et agro-industriels. L’âge moyen de mise à la reproduction était de 7,6 ± 1,8 mois et la taille moyenne de la portée était de 7,4 ± 2,2 porcelets. Ce sous-secteur d’élevage a un réel potentiel de réduction de la pauvreté car il génère selon les systèmes des revenus nets de 5435 à 7566 FCFA par porc engraissé par an. Néanmoins, le manque de formation des éleveurs, les habitats porcins inadaptés, les contraintes alimentaires et sanitaires restent les principaux facteurs handicapant l’essor de l’élevage porcin dans cette région. Il serait utile de trouver des voies alternatives d’amélioration des conditions d’habitat, d’alimentation et de suivi sanitaire des porcs, accompagnées d’une meilleure organisation et d’un renforcement de capacité des producteurs et des autres acteurs de la filière porcine.

Highlights

  • Dans les pays en développement, l’occupation des terres au profit de l’agriculture ou de l’urbanisation réduit considérablement les aires de pâturages des ruminants

  • The results showed that pig farming was practiced by both married and educated men and women

  • This livestock subsector has a real poverty alleviation potential because it generates net incomes of 5435 to 7566 FCFA per fattened pig per year, depending on the system

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Summary

■ INTRODUCTION

Dans les pays en développement, l’occupation des terres au profit de l’agriculture ou de l’urbanisation réduit considérablement les aires de pâturages des ruminants. L’outil d’enquête était un questionnaire structuré pour relever les informations sur les caractéristiques socioéconomiques (sexe, ethnie, statut marital, niveau d’études, activités, expérience, motivation et objectifs de l’élevage), les données pratiques et techniques de gestion des élevages (taille du troupeau, habitat et matériel, alimentation, reproduction et santé, exploitation porcine), ainsi que sur les principaux problèmes rencontrés par les éleveurs. Dans la région de Sédhiou, l’association élevage-agriculture était dominante (45,4 %), alors qu’à Ziguinchor, où la plupart des éleveurs étaient généralement instruits (79,4 %), ceux qui ne pratiquaient que l’élevage (30,5 %) étaient majoritaires. La plupart (78,2 %) des éleveurs de ces régions du Sud avaient en général plus de dix ans d’expérience dans la conduite des porcs malgré leur manque de formation sur les techniques d’élevage (83,5 %) (tableau I). Profil socioprofessionnel et motivations des éleveurs de porcs dans la Casamance naturelle (Sénégal) (%)

Motivation
■ DISCUSSION
Findings
■ CONCLUSION
Summary
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