Abstract

Depuis le début des années 2000, la ville de Lubumbashi, au sud-est de la République démocratique du Congo, connaît une importante croissance démographique qui n'est malheureusement pas contrôlée. Il en résulte une expansion spatiale urbaine rapide et anarchique, tandis que les besoins alimentaires et énergétiques sont insuffisamment satisfaits. Comme corollaire, une importante détérioration de l’environnement est manifeste dans la région de Lubumbashi. À partir de la télédétection couplée aux outils d’analyse paysagère et de l’approche du gradient urbain-rural, la présente thèse a été initiée en vue de cerner la situation actuelle de la croissance spatiale urbaine à Lubumbashi et d’évaluer les impacts écologiques négatifs qui en résultent à multiples échelles spatiales. Les résultats ont révélé une nette progression du tissu urbain à toutes les échelles spatiales étudiées (plaine de Lubumbashi, ville et communes). Une périurbanisation importante de la ville a été relevée, mais aussi une densification du bâti entre 0 et 8 km du centre-ville. Dans la zone rurale, l’impact négatif de l’urbanisation s’est matérialisé par une importante diminution de l’aire de la forêt claire de miombo, dont l’ampleur augmente sur des courtes distances à la ville. Au sein de la zone (péri)urbaine, l’expansion du bâti a entraîné la dissection, la fragmentation et la suppression des espaces verts, entre autres les forêts (péri)urbaines. La création d’espaces verts boisés (péri)urbains n’a pas compensé l’ensemble de la perte enregistrée sur toute la période étudiée (1989-2014). Le long du gradient urbain-rural, l’aire des lambeaux d’espaces verts augmente de la zone urbaine vers la zone périurbaine, parallèlement à la diminution de leur nombre. Sur l’ensemble des espaces verts résiduels et créés, les espèces végétales exotiques – certaines étant invasives – demeurent dominantes, ce qui constituerait une menace pour la conservation de la flore indigène. Cependant, s’agissant des espaces verts boisés de la zone (péri)urbaine, ce sont les arbres et arbustes de la forêt claire du miombo qui restent dominants. La présence de ces arbres et arbustes est considérée comme une preuve d'un certain degré d’intégrité ou de régénération de certaines taches originelles de la forêt claire de miombo.

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