Abstract

Les verrous de l’accès des femmes aux études universitaires et aux postes académiques ont sauté depuis longtemps. Pourtant, des études récentes montrent qu’il existe toujours des mécanismes sociaux qui réduisent la proportion de femmes au fur et à mesure du déploiement des carrières scientifiques et académiques, ce qui est imagé par un « leaky pipeline ». Plutôt que de rechercher l’explication de ce phénomène dans les comportements individuels, différents travaux se sont intéressés aux dimensions tant normatives qu’organisationnelles qui le produisent. Adoptant ce point de vue, nous avons étudié les cadres normatifs et discursifs mobilisés par des membres de comités de recrutement de personnel académique au sein d’une université belge. Nous mettons en évidence la coexistence de deux référentiels distincts d’évaluation de la qualité des candidat·e·s (le référentiel de la compétition et le référentiel de l'intégration) et nous montrons en quoi ces deux référentiels contribuent au maintien et peut-être au renforcement d’une organisation genrée du travail scientifique.

Full Text
Published version (Free)

Talk to us

Join us for a 30 min session where you can share your feedback and ask us any queries you have

Schedule a call