Abstract

Situé en bordure de la « mer des Grecs », Thônis‑Héracléion était un important port d’escale pour les commerçants grecs naviguant vers l’Égypte. Initialement une porte fortifiée d’entrée à la branche navigable la plus occidentale du Nil, le port est devenu l’emporium le plus important du pays à partir de la période saïte et a été très probablement à l’origine de la richesse de ces dynasties. Son importance perdura pendant la période de la domination perse jusqu’à la fondation d’Alexandrie, après laquelle l’économie de la ville se recentra sur les cultes pendant la période ptolémaïque. Il est par conséquent possible de retracer les mécanismes par lesquels Thônis‑Héracléion a évolué de sa position de poste frontalier égyptien à une ville égypto‑hellénistique à travers la culture matérielle exhumée par l’Institut Européen d’Archéologie Sous‑Marine. On y voit la transition de l’utilisation de marchandises grecques dans les usages égyptiens, à l’adoption et la contrefaçon de biens et d’idées étrangers, pour enfin créer des objets hybrides combinant des éléments égyptiens et grecs. Grâce à ces développements, nous voyons comment la ville égyptienne de Thônis devint graduellement Héracléion, la grecque.

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