Abstract

Au cours des trois dernières décennies qui les ont vus se consolider, les musées du monde entier n’ont eu de cesse de se penser par rapport à des dynamiques internationales de plus en plus complexes, qui contribuent en partie à les renouveler et les redéfinir. En Corée du Sud, l’ouverture des musées sur leur environnement international dès les années 1980 − parallèlement à la tenue des Jeux asiatiques (1986) et olympiques (1988) − a été un puissant facteur de transformation du paysage muséal. Depuis lors, les musées coréens, dont les activités et programmations étaient jusqu’ici essentiellement construites sur la base des traditions et des structures nationales, se sont progressivement mis à se renouveler et à se lancer dans une série de projets d’internationalisation, adoptant les normes « internationales » des musées. Alors que ce phénomène s’est intensifié avec le temps via un processus de mondialisation croissante, néanmoins, on ne sait finalement que peu de choses sur l’histoire et la politique des musées sud-coréens en relation avec le mouvement d’internationalisation du pays, pas plus qu’au sein de la rhétorique nationale. C’est donc sur cette question que se focalisera cet article. Centré sur le projet de construction du nouveau Musée national d’art contemporain de Corée du Sud dans la ville de Gwacheon, en banlieue sud de Séoul, dans les années 1980, l’article mettra en lumière l’interaction dynamique entre le national et l’international ayant présidé à ce projet, participant ainsi au processus symbolique d’une reconstruction imaginaire de la nation.

Highlights

  • Depuis la fondation des premiers musées modernes en Occident au XVIIIe siècle, le musée, par son statut d’institution culturelle et patrimoniale, est susceptible de créer des valeurs contribuant à fixer des représentations collectives à l’échelle nationale et internationale

  • Thereafter, South Korean museums, whose activities and programs were so far based on national traditions and structures began to redefine themselves, adopting the so-called “modernist international” standards

  • While this phenomenon intensifies in the current age of cultural consumption and globalization, few literatures studied the evolution and the identity politics of the South Korean museums in relation to the country’s internationalization movement

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Summary

Ilmin Nah

Émulations - Revue de sciences sociales 2018, n°26, « Repenser la dichotomie ‘national vs international’ ». Éditeur : Émulations – Revue de sciences sociales / Presses universitaires de Louvain https://ojs.uclouvain.be/index.php/emulations ISSN électronique : 1784-5734. La construction du nouveau Musée national d’art contemporain de Corée du Sud dans les années 1980. Thereafter, South Korean museums, whose activities and programs were so far based on national traditions and structures began to redefine themselves, adopting the so-called “modernist international” standards. While this phenomenon intensifies in the current age of cultural consumption and globalization, few literatures studied the evolution and the identity politics of the South Korean museums in relation to the country’s internationalization movement.

Introduction
Genèse et historique des institutions muséales en Corée et du
Les Jeux olympiques de Séoul et la construction du nouveau
Conclusion
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