Abstract

RésuméLongtemps dénigrée pour son incapacité à guérir et à comprendre les mécanismes de diffusion de la maladie, la littérature de temps de peste, rédigée en grand nombre à partir du milieu du xive siècle, mérite d’être réexaminée pour ce qu’elle représente : une tentative de réponse à un défi intellectuel et social majeur qui met en péril la survie des sociétés européennes. L’effort d’objectivation des médecins médiévaux, majoritairement formés dans les universités, s’y conjugue à un souci de prévention et à des conseils thérapeutiques, fruits de l’expérience répétée de crises épidémiques. Rédigés à la demande d’autorités publiques ou d’individus soucieux de bénéficier de conseils, ces traités contre la peste témoignent de la place qu’occupe, aux derniers siècles du Moyen Âge, le métier médical dans les questions de santé et des efforts de la profession pour se construire une image d’expert.

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