Abstract

The military coup that took place in Niger in the summer of 2023 raises several questions. To what extent do these events fit into the trajectory of the country’s development? What roles do foreign influence, domestic political factors, and protest movements play in these events? What are the prospects for Niger to emerge from the crisis caused by the coup? The eurocentric conceptualization of the 2023 events in academic literature and the media is full of stereotypes that not only complicate the understanding of the developments in the countries of the Central Sahel, but also lead to the formation of erroneous policies. According to standards developed in the West, Niger is classified as a “failed” or “weak” state, but such an approach does not correspond well to African social and economic realities. This article offers an alternative perspective for analyzing the Niger crisis. The authors argue that while foreign presence had a significant impact on the development of the crisis, equally detrimental was Niger’s authorities’ policy of confronting separatism by force, with a strong emphasis on encouraging vigilantism as a tool to deal with intercommunity conflicts. It is unlikely that the Nigerian military would come up with a realistic alternative to these methods that have been encouraged by Western partners in the context of combating the exaggerated problem of “jihadism”. La situation au Niger: crise transitionnelle ou crise systémique? Le coup d’État militaire survenu au Niger à l’été 2023 soulève plusieurs questions. Dans quelle mesure ces événements s’inscrivent-ils dans la trajectoire de développement du pays? Quels rôles jouent l’influence étrangère, les facteurs politiques nationaux et les mouvements de protestation dans ces événements? Quelles sont les perspectives pour le Niger de sortir de la crise provoquée par le coup d’État? La conceptualisation eurocentrique des événements de 2023 dans la littérature universitaire et dans les médias est pleine de stéréotypes qui non seulement compliquent la compréhension des évolutions dans les pays du Sahel central, mais conduisent également à la formation de politiques erronées. Selon les normes développées en Occident, le Niger est classé comme un État “défaillant” ou “faible”, mais une telle approche ne correspond pas bien aux réalités sociales et économiques africaines. Cet article propose une perspective alternative pour analyser la crise nigérienne. Les auteurs soutiennent que si la présence étrangère a eu un impact significatif sur le développement de la crise, la politique des autorités nigériennes consistant à lutter contre le séparatisme par la force, en mettant fortement l’accent sur l’encouragement du vigilantisme comme outil de gestion des conflits intercommunautaires, a été tout aussi préjudiciable. Il est peu probable que l’armée nigériane propose une alternative réaliste à ces méthodes encouragées par les partenaires occidentaux dans le cadre de la lutte contre le problème exagéré du “jihadisme”.

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