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Harar as the capital city of the Barr Saʿd ad-Dīn (first half of the 16th century): from its emergence to its fortification

Cet article tente de retracer l’histoire de la ville de Harar avant le milieu du XVIe siècle et la fin du sultanat du Barr Saʿd ad-Dīn. L’étude s’appuie sur les rares mentions de la ville dans la documentation médiévale et sur les données archéologiques récentes. Elle montre que, contrairement à ce que proposent les traditions orales depuis la fin du XIXe siècle, Harar ne devient un centre urbain, économique et religieux qu’à partir du début du XVIe siècle, lorsque la ville devient la nouvelle capitale du Barr Saʿd ad-Dīn, comme l’avançait Insoll à partir des données archéologiques en 2017. Jusqu’alors, depuis la fondation du sultanat au début du XVe siècle, le siège du pouvoir des sultans se trouvait à Dakar. Les raisons du changement de capitale en 1520 ne sont pas connues, mais la situation instable au sein du sultanat au cours des années précédentes peut être une piste pour expliquer l’émergence de Harar comme nouveau coeur du sultanat. Enfin, cet article recontextualise la construction des murailles de la ville (jugal) au milieu du XVIe siècle par l’émir Nūr : les sources de l’époque tendent à montrer que cette fortification de la ville s’inscrit dans une politique générale du sultanat qui tente de se défendre contre les attaques des nouvelles populations oromo de la région.

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Yoḥannәs Mäțmәq (Saint-Jean Baptiste) de Gazen (Tәgray) : l’église et son baptistère. Nouvelles hypothèses

Dedicated to the rock-hewn church of John the Baptist (Yoḥannәs Mäțmәq) of Gazen, in Eastern Tәgray, which has received little attention so far, this paper aims to specify its chronology and to shed light on its function. It is a vast three-aisled basilica, covered with ceilings, the naves being separated by pillars supporting an architrave. The sanctuary, extended by a semicircular apse, is flanked by annexes, including, at the southern end, a baptistery, which adds to the very few examples so far recorded in Ethiopia. If the precise ceremony ritual procedures escape us, we can at least reconstruct the dynamics of circulation of baptismal candidates. The architecture of the church has many points in common with the basilicas of the Aksumite period, but also, more broadly, with the early Christian churches of the Eastern Mediterranean, which leads us to suggest a 6th century or early 7th century dating ; this hypothesis is not contradicted by the evidence recently brought by archaeology for this region. Furthermore, this chronology, if accepted, could invite reconsideration of that of other rock-cut churches (Dәgum Sәellase, Bäraqit Maryam, Ḥawzen Täklä Haymanot). Easily accessible, of imposing dimensions, with benches along the walls and endowed with a baptistery, the church of Yoḥannәs Mäțmәq was intended to accommodate a large number of faithful. Its use was not limited to a funeral function, hitherto privileged in scholarship ; the hypothesis of a pilgrimage center, where baptism could be carried out, can be considered. Finally, the church of Gazen, whose commissioners are unknown, but which testifies to a substantial investment, may have played a role in the Christianization process of the rural populations of Eastern Tәgray.

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The Description of the Divorce Cases of the Court Documents of 19th century Harar

Harari courts, which are Sharia courts, have registered different themes of cases that they have entertained for centuries. The registrations of two of the Harari qadis are housed in the Institute of Ethiopian Studies in Addis Ababa. These Arabic manuscripts cover the period of the pre-Egyptian occupation to Harar from 1242 to 1283 H. (1827-1867 A. D.). They registered marriages, divorces, inheritances, land transactions, and other cases. This study focuses on the description of divorce cases of the two qadis’ registrations. It provides an edition and translation of several examples of divorces that appear in these records. Based on the information given in the cases, this study identifies the Islamic divorce types and their preconditions that the Harari court employed throughout the 40 years of the two qadis’ period. The three types of Islamic divorces identified from reading the manuscripts are : khul ʿ, țalāq, and faskh. The cases show consistency across the years in many matters except in the number of the khul ʿ type of divorce, which is believed to be initiated by woman. These divorce cases show that the qadis registered the final conclusion of the divorce without giving details on the process or procedures that took place for the divorce to finalize. Other matters related to the divorce, such as the maintenance and the guardianship of children, are not mentioned.

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On how to obtain guns for Ethiopia. The attempts by the botanist Georg Wilhelm Schimper in the 1840s and early 1850s

Les demandes d’armes à feu de la part de dirigeants éthiopiens sont bien documentées pour les siècles précédents. Cet article explore le besoin et les raisons données par les savants européens pour obtenir des armes à feu en Éthiopie. Le botaniste allemand Georg Wilhelm Schimper vécut en Éthiopie de 1837 à sa mort en 1878. Ses recherches sur la flore éthiopienne sont encore aujourd’hui de la plus haute importance dans le champ scientifique. Il a laissé un grand nombre de lettres et deux livres manuscrits au sujet de son travail et de sa vie dans les hautes terres d’Éthiopie. Ces notes donnent à voir la vie quotidienne d’un scientifique européen dans l’Éthiopie de la moitié du xixe siècle. Les deux manuscrits, qui ont été publiés en ligne en 2015, en langues allemande et anglaise, donnent le détail de ses découvertes botaniques, mais racontent aussi les défis rencontrés par Schimper et sa famille, leurs conditions de vie précaires et le manque d’argent récurrent. Tout ceci amena Schimper à formuler une requête compréhensible, le cadeau d’armes à feu de la part des pouvoirs européens, et à un développement plus surprenant, le désir assumé de changer d’affiliation religieuse en Éthiopie, du protestantisme au catholicisme, en 1843. Une lettre importante, adressée par Kasa Ḫaylu au Consul autrichien Theodor von Heuglin en 1853, apporte encore des informations sur les demandes récurrentes d’armes à feu. Cet article montre comment les requêtes de Schimper et sa conversion religieuse sont étroitement mêlées. Sa recherche était à l’origine soutenue par une association scientifique allemande, qui l’avait chargé d’envoyer des spécimens de plantes aux collections et herboristeries d’Europe. Quand ce projet prit fin en 1842, Schimper se retrouva sans source de revenus. Ayant néanmoins décidé de rester en Éthiopie, il fut nommé gouverneur de la province d’ Әntiččo par son protecteur, le däğğazmaç Wәbe Ḫaylä Maryam. Le contact avec les missionnaires catholiques s’avéra décisif car Schimper se convertit et organisa une communauté catholique modèle dans sa province. Il affirma alors qu’il avait besoin d’armes à feu, à la fois comme symboles son statut mais également pour sa propre défense et celle de sa province.

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Églises rupestres du Tәgray oriental et central. Résultats de prospections et hypothèses techniques et socio-économiques

Menées en janvier et mars 2020, les prospections dans les régions du Tәgray central et oriental avaient pour but de débuter une recherche autour des communautés chrétiennes de l’époque médiévale et de leur pratique du creusement rupestre, en nous focalisant sur les églises de la zone. Cet article permet de soulever l’importance de reprendre certains dossiers comme le site de Dәgum, de dater plus précisément certains monuments et de questionner l’hypothèse d’une continuité technique dans la pratique du creusement rupestre entre l’époque médiévale et l’époque contemporaine dans le Tәgray. Une première partie présente un bilan des recherches sur les églises rupestres de la région du Tәgray et introduit la méthode pluridisciplinaire croisant archéologie, anthropologie et histoire qui a été utilisée sur le terrain. La deuxième partie prend la forme de notices portant sur les églises récemment creusées ou en cours de creusement, suivies d’une discussion des techniques et les chaînes opératoires employées à l’époque contemporaine ainsi que des réflexions sur l’économie de chantier et l’organisation des équipes d’ouvriers de la pierre. La troisième partie détaille les sites anciens prospectés. L’interprétation de chaque site est discutée à l’aune de l’apport de l’archéologie des techniques et des récentes hypothèses proposées par d’autres chercheurs. Une discussion reprenant les éléments précédemment soulevés met en exergue la variété des techniques et chaînes opératoires mises en oeuvre à l’époque médiévale et l’importance de mener de manière plus systématique une recherche dans cette direction.

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