La lecture des arrêts est essentielle pour l’étude de l’anglais juridique, mais l’enseignement de la compréhension écrite fait l’objet de peu de recherches. Cet article examine les approches actuelles dans les cours d’anglais juridique via les résultats de 26 questionnaires et de 7 entretiens semi-dirigés. Nous constatons que trois approches sont utilisées pour intégrer les arrêts dans les cours d’anglais juridique. La première consiste à utiliser le thème de certaines affaires importantes pour enseigner les questions culturelles ; la deuxième vise à enseigner la traduction d’extraits des arrêts ; la troisième est fortement liée aux arrêts eux-mêmes et nécessite leur lecture directe. Ces résultats sont globalement encourageants dans le cadre d’un projet de recherche national, qui vise à créer un outil pour l’annotation automatique des arrêts de la Cour suprême américaine et ainsi à faciliter la lecture de ces documents, en surmontant les problèmes liés à leur longueur et à leur complexité.

À l’occasion de la parution du numéro anniversaire de la revue ASp (n°84, 2023), les contributeurs soulignaient la transformation de la recherche en anglais de spécialité en France ces trente dernières années et notaient, parallèlement à une évolution dans l’approche et la diffusion de la recherche, une convergence sur le spécialisé, traduite par la caractérisation des variétés spécialisées d’anglais et l’analyse de genres spécialisés, d’abord disciplinaires, puis professionnels. Cependant, les études de genres oraux restent peu nombreuses, malgré les besoins et de nouveaux outils performants pour l’analyse multimodale. Partant de ce constat, nous nous appuyons sur notre analyse de vingt-six consultations vétérinaires pour proposer un modèle d’étude, qui comprend une approche ethnographique, la constitution d’un corpus de vidéos filmées en contexte et le recours à l’analyse conversationnelle pour décrire et comprendre l’action coconstruite par les participants. Nous discutons la validité de notre étude et expliquons nos choix, avant de conclure sur les perspectives ouvertes par cette approche.

Les procès nominalisés constituent un trait important de l’écriture scientifique. Cette étude, qui fait partie d’un projet qui vise à étudier l’évolution de l’écriture scientifique au cours du vingtième siècle, concerne l’usage des procès nominalisés dans l’article de recherche en sciences physiques ; elle s’appuie sur un petit corpus d’articles tirés de Physical Review. Le cadre théorique de l’étude est la linguistique systémique fonctionnelle. L’utilisation de procès nominalisés semble avoir augmenté légèrement pendant la période étudiée (1970–2000). La majorité des procès nominalisés réalise des procès matériels et leur pourcentage a augmenté pendant cette période. Le deuxième type le plus fréquent est le procès mental et son pourcentage a diminué. Cette observation contraste avec celle qui concerne les verbes conjugués, ou le type le plus fréquent est le procès relationnel. Une proportion relativement grande des procès nominalisés fonctionne en tant que modifieur. Dans certains articles, des procès nominalisés particuliers fournissent un nombre important de tokens, démontrant ainsi l’importance de ce phénomène pour l’établissement d’un vocabulaire technique.