Par La Research Articles (Page 1)

Il existe peu d’études sur l’épidémiologie et le fardeau du zona en population générale. L’incidence du zona a été évaluée en 2022 par le réseau Sentinelles à plus de 500 cas chez les personnes de plus de 50 ans. Le zona est responsable de quelques décès, environ 40 par an, parmi les cas hospitalisés (1,5 %), principalement chez les sujets de 70 ans et plus (96 %)1. Le zona peut avoir un impact important lié aux douleurs, mais également aux complications ophtalmiques, neurologiques ou viscérales2. Le vaccin Shingrix® est recommandé depuis février 2024 et remboursé depuis décembre de la même année. Il est indiqué pour la prévention individuelle du zona et des névralgies post-zostériennes (NPZ) chez les adultes âgés de 65 ans et plus immunocompétents, ou dès l’âge de 18 ans chez ceux à risque accru de zona. C’est un vaccin recombinant, adjuvanté, qui peut être administré aux patients immunodéprimés contrairement au Zostavax®, vaccin vivant qui n’est plus commercialisé. Cette recommandation est essentiellement basée sur les résultats des essais ZOE-503 et ZOE-704. Ces deux essais ont été menés entre 2010 et 2011 dans 18 pays auprès de respectivement 16 160 et 13 900 sujets volontaires. Dans ZOE-50, les volontaires étaient immunocompétents et recrutés à partir de l’âge 50 ans, et dans ZOE-70, ils l’étaient à partir de 70 ans. Il s’agissait d’essais cliniques randomisés en double insu. Pour chacun de ces essais, le critère de jugement principal était le risque de développer un zona. Les résultats des deux essais ont été rassemblés pour évaluer le risque de développer une névralgie post-zostérienne, mais à titre exploratoire. Pour les patients âgés de 70 ans et plus immunocompétents, il fallait vacciner 34 sujets (IC95 % = 29-39) pour éviter la survenue d’un zona dans les 3,7 années suivant l’intervention et 293 sujets (IC95 % = 203-526) pour éviter la survenue d’une douleur post-zostérienne (résultat exploratoire) dans le même délai suivant l’intervention5. Le taux d’effets indésirables graves était similaire entre le groupe vacciné et le groupe placebo, avec respectivement 0,2 et 0,1 % de survenue et une incidence de 2 cas pour 1 000 participants par an, quelle que soit l’injection allouée. Les effets indésirables bénins étaient significativement plus fréquents dans le groupe Shingrix® avec 74,1 % de patients signalant une réaction au site d’injection, essentiellement de la douleur, versus 9,9 % dans le groupe placebo. Les réactions systémiques, notamment la fatigue, étaient également significativement plus fréquentes dans le groupe Shingrix® avec 53 % de réactions versus 25,1 % dans le groupe témoin. Si ces éléments peuvent aider les soignants et les personnes à décider pour la protection individuelle du zona, plusieurs limites sont à relever : – l’absence d’essai spécifique sur les populations ciblées par la recommandation de la Haute Autorité de santé (HAS), en particulier celles âgées de 18 ans et plus avec facteur de risque. Le choix de débuter à 65 ans ne correspond pas exactement aux catégories d’âges étudiées (50, 60 et 70 ans) ; – l’absence d’étude convaincante sur l’impact médico-économique national5 ; – le manque de données sur l’impact de la vaccination sur la qualité de vie ; – le manque de données sur les personnes ayant déjà eu un zona ou ayant reçu une vaccination par Zostavax® ; – la seule étude sur l’efficacité du vaccin au long cours (financée par GSK) avait dix années de recul et a observé une réduction relative du risque de zona de 73,2 % (IC95 % = 46,9-87,6) la 10e année (risque absolu dans le groupe placebo = 8,7 %)6. À partir des résultats cliniques, le conseil scientifique s’interroge sur la pertinence de la recommandation du vaccin chez tous les sujets de 65 ans et plus immunocompétents, quel que soit leur état de santé, leurs facteurs de risque et comorbidités. En l’absence d’étude nationale convaincante sur l’impact médico-économique et compte tenu du prix élevé et de la cible très large, le conseil scientifique du CNGE s’interroge sur le rapport coût/efficacité de cette vaccination et sur l’importance de l’enveloppe budgétaire qui y est dédiée. Ces interrogations sont également soulevées par le Centre fédéral d’expertise des soins de santé belge qui a considéré que l’équilibre coût/efficacité était négatif au prix actuel du vaccin, avec toutes les limites d’un système de santé et d’un contexte différent du système français7. Dans ce contexte, le CNGE a construit un outil d’aide à la décision dont la méthode d’élaboration a été empruntée au Harding Center for Risk Literacy8. Cet outil vise à fournir des informations limitées, mais factuelles sur les bénéfices et les risques cliniques de Shingrix®, à l’usage des professionnels de santé de premier recours. L’utilisation de cet outil doit être réservé aux patients à partir de 70 ans et plus sans risque accru de zona, devant l’absence de données dans d’autres populations.

Objectif : Cette recherche analyse la relation entre les dépenses militaires et le revenu national dans l’objectif de tester la loi de Wagner pour les pays du G5 Sahel sur la période 1984 à 2018. Aussi, il est pris en compte l’effet de la corruption sur la stabilité de cette loi. Conception/méthodologie/approche : Pour atteindre ces objectifs, le modèle de Peacock et Wiseman (1961) est utilisé et estimé par la méthode des ruptures structurelles multiples de Bai et Perron (2003). Résultats : Les résultats montrent que cette loi est confirmée pour l’ensemble des pays du G5 sahel avec une variabilité selon différents régimes temporels. Cependant, le secteur de la défense qui était un bien public supérieur devient un bien inférieur, à cause de la corruption. Ainsi, la gouvernance vertueuse dans le secteur de la défense doit être une priorité pour les pays du G5 Sahel, afin d’affecter de manière optimale et efficiente des ressources nationales. Originalité/valeur : L’une des premières contributions de cette recherche est l’application de la loi de Wagner sur les dépenses militaires. En effet, très peu d’études analysent cette loi dans le secteur africain de la défense. La seconde contribution est la prise en compte de la corruption dans la relation entre PIB et dépenses militaires. L'efficacité et la gestion vertueuse des dépenses militaires demeurent l'une des conditions de la réussite de la lutte contre le terrorisme dans le Sahel.

L’objectif: L'objectif de cet article est de développer un modèle théorique qui permet d'expliquer, à l'aide de la théorie des jeux, les interactions stratégiques entre deux agents rationnels : les migrants et les natifs (les fils du sol). Conception/méthodologie/approche: Ce modèle propose une approche qui révèle certains paramètres clés expliquant le choix entre guerre et paix lorsque les deux parties jouent simultanément. Il montre que si l'on néglige les migrations vers les régions riches, la solution pacifique semble toujours dominée par une solution guerrière. Résultats : Le modèle explique les paramètres susceptibles de favoriser la coopération ou les conflits entre migrants et autochtones. Ainsi, une pression ou des menaces accrues de la part de l'une des parties peuvent entraîner une escalade du conflit, car les deux régions sont stratégiquement complémentaires. L'amélioration des techniques agricoles, la construction d'infrastructures, le développement du capital humain ou toute mesure visant à accroître la productivité agricole facilitent la coopération entre les deux entités. Originalité/valeur: : L’originalité de cet article réside dans l’application de la théorie des jeux pour analyser les interactions stratégiques entre migrants et autochtone dans le contexte des conflits. Les résultats indiquent que l’augmentation des techniques culturelles contribue à réduire les tensions, tandis que l’accroissement des envois de fonds accentue le risque de conflits. En revanche, l'offre de travail migrant dans l'agriculture favorise un partage des ressources, bien que son impact sur les conflits soit incertain. Cette étude propose ainsi un modèle théorique pour mieux comprendre ces dynamiques complexes et guider les politiques en matière d’intégration et de gestion des migrations.

En donnant un aperçu des mouvements LGBTQIAPN+ au Brésil et en France, on cherche à mettre en lumière les élargissements des normes qu’ils ont réussi à obtenir et à montrer comment, aujourd’hui, deux courants opposés existent : l’un qui cherche à se conformer aux normes de la société cis-hétéro-patriarcale et l’autre qui cherche précisément à rompre avec ces normes. Dans ces deux perspectives – celle dont l’objet de valeur est l’appartenance et celle dont l’objet de valeur est la rupture –, on analyse certains textes produits par la communauté queer et qui portent sur elle, afin de réfléchir aux modalisations et aux objets de valeur de ces sujets du point de vue des normes. Parmi les textes analysés se trouvent des informations sur les droits acquis au Brésil et en France, des posts Instagram et des propositions de chercheurs tels que Preciado (2000, 2023) et Amaral (2023, 2024).

Introduction : La myasthénie ou « Myasthenia Gravis » est une maladie auto-immune due à des autoanticorps spécifiques qui induisent un dysfonctionnement de la transmission neuromusculaire. L’objectif était de déterminer les aspects épidémiologiques, cliniques, paracliniques, thérapeutiques et évolutifs de la myasthénie auto-immune à Ac anti-Musk. Méthodologie : Nous avons réalisé une étude multicentrique rétrospective descriptive de patients avec une myasthénie à Ac anti-MuSK confirmée suivis au centre hospitalier de Pikine et au CHU de Fann de 2022 à 2024. Résultats : Treize patients ont été inclus avec une prédominance féminine. L’âge moyen de début des symptômes était de 22,4 ans. La diplopie (84,6%) et le ptosis (76,9%) étaient les symptômes les plus fréquents au début de la maladie. Au cours de l’évolution, tous les patients (100%) ont présenté des signes bulbaires et des signes respiratoires ont été retrouvés chez 69,2% des patients. À l’ENMG, un décrément a été retrouvé chez 61,5% des patients surtout au niveau des muscles faciaux. Sur le plan thérapeutique, les anticholinestérasiques étaient efficaces chez 61,5% de nos patients. Sept patients (58,3%) ont été hospitalisés en réanimation pour crise myasthénique avec une seule patiente a bénéficié d’échange plasmatique. Un traitement de fond a été instauré chez tous nos patients avec l’association corticoïdes et immunosuppresseurs la plus utilisée (46,1%). Deux patients (15,3%) sont décédés suite à une crise myasthénique. Conclusion : la myasthénie à anticorps anti-MuSK est particulièrement sévère par la fréquence des signes bulbaires et respiratoires. Les anticholinestérasiques ne sont pas toujours efficaces chez ces patients. Mots-clés : myasthénie, anticorps anti-Musk, décrément.

Description du sujet. La dégradation des terres agricoles et la surexploitation sont causées au Mali par la croissance démographique, les aléas climatiques, la sécheresse à répétition, la baisse de la fertilité des sols, la mauvaise répartition des précipitations et la réduction de l'utilisation des engrais minéraux et organiques. Cependant, la contrainte majeure desdits systèmes dans cette zone demeure la baisse de la fertilité des sols qui se traduit généralement par l’épuisement de la teneur en éléments organiques et minéraux du sol.Objectif. L’étude vise l’amélioration de la productivité du sorgho ainsi que la préservation de la fertilité du sol par l’identification des espèces ligneuses prometteuses pour l’usage de leurs émondes en compostage de surface.Méthodes. L’étude a été conduite sur un dispositif en blocs complets randomisés (Bloc de Fisher) en quatre répétitions. La formule de fertilisation a été le facteur étudié à cinq niveaux de variations qui sont : T0 (Témoin sans apport d’émondes) ; T1 (P. reticulatum 2,5 t d’émondes/ha) ; T2 (G. senegalensis 2,5 t d’émondes/ha) ; T3 (G. sepium 2,5 t d’émondes/ha) ; T4 (P. reticulatum 0,83 t d’émondes/ha + G. senegalensis 0,83 t d’émondes/ ha + G. sepium 0,83 t d’émondes/ha). La détermination du mode de décomposition des émondes de ligneux et leur impact comme engrais vert sur les performances agronomiques du sorgho ont été évaluées au cours de cette étude.Résultats. La vitesse de décomposition suit l’ordre décroissant suivant : Gliricidia sepium Jacq. Walp > Piliostigma reticulatum (DC.) Hochst > Guiera senegalensis J. L. Gmel. L’apport des émondes a permis une amélioration de l’activité biologique des sols, un meilleur contrôle de l’érosion et une augmentation du rendement du sorgho comparé au témoin sans apport.Conclusion. Ces résultats montrent que l’apport annuel de 2 t.ha-1 de biomasse sèche des émondes de Guiera senegalensis J. L. Gmel., Piliostigma reticulatum (DC.) Hochst, Gliricidia sepium Jacq. Walp, et la combinaison des émondes des trois espèces permettent une amélioration des rendements du sorgho (respectivement 4,5 % ; 66,5 % ; 100 % et 5,59 %), une baisse significative de la densité apparente avec respectivement 1,32 g/cm3, 1,30 g/cm3, 1,25 g/cm3 et 1,29 g/cm3 contre 1,59 g/cm3 de densité apparente pour le témoin et une augmentation significative de la porosité du sol. Description of the subject. Agricultural land degradation and overexploitation are caused in Mali by population growth, climatic hazards, repeated drought, declining soil fertility, poor rainfall distribution, and reduced use of mineral and organic fertilizers. However, the major constraint of these systems in this area remains declining soil fertility, which generally results in the depletion of the soil's organic and mineral content.Objective. The study aims to improve sorghum productivity and preserve soil fertility by identifying promising woody species for the use of their prunings in surface composting.Methods. The study was conducted using a randomized complete block design (Fisher Block) with four replicates. The fertilization formula was the factor studied at five levels of variation: T0 (Control without prunings); T1 (P. reticulatum 2.5 t of prunings/ha); T2 (G. senegalensis 2.5 t of prunings/ha); T3 (G. sepium 2.5 t of prunings/ha); T4 (P. reticulatum 0.83 t of prunings/ha + G. senegalensis 0.83 t of prunings/ha + G. sepium 0.83 t of prunings/ha). This study assessed the decomposition mode of woody prunings and their impact as green manure on the agronomic performance of sorghum.Results. The decomposition rate followed the decreasing order of Gs > Pr > Gu. The addition of prunings led to an improvement in soil biological activity, better erosion control, and an increase in sorghum yield compared to the control without addition.Conclusion. These results show that the annual application of 2 t.ha-1 of dry biomass from the prunings of Guiera senegalensis J. L. Gmel., Piliostigma reticulatum (DC.) Hochst, Gliricidia sepium Jacq. Walp, and the combination of prunings from the three species lead to an improvement in sorghum yields (4.5 %; 66.5 %; 100 % and 5.59 %, respectively), a significant decrease in bulk density with 1.32 g/cm3, 1.30 g/cm3, 1.25 g/cm3 and 1.29 g/cm3, respectively, compared to 1.59 g/cm3 of bulk density for the control, and a significant increase in soil porosity.

Introduction. Cette synthèse examine la littérature sur les intérêts agronomiques du compost, son rôle dans la lutte biologique, les facteurs influençant son efficacité, ainsi que les défis et opportunités liés à son utilisation pour une agriculture durable. Pour ce faire, 78 articles publiés ont été analysés. Littérature. Le compost, produit par la décomposition de déchets organiques améliore la fertilité des sols en augmentant la teneur en matière organique, en stimulant l’activité microbienne et en renforçant la résilience des plantes face aux stress biotiques et abiotiques. Grâce à la présence de micro-organismes bénéfiques, il supprime les agents pathogènes et réduit la dépendance aux pesticides chimiques, favorisant ainsi une agriculture plus écologique. Son efficacité dépend de plusieurs facteurs clés, notamment sa composition, son degré de maturité, les conditions d’application et les caractéristiques du sol. Une compréhension approfondie de ces facteurs est essentielle pour maximiser ses bénéfices. Cependant, malgré ses avantages, l’adoption généralisée du compost reste limitée par des obstacles tels que le manque de connaissances techniques, la variabilité de sa qualité et le faible niveau de sensibilisation des agriculteurs. Conclusion. Pour surmonter les défis liés à l’adoption du compost, les politiques publiques et les programmes de soutien doivent jouer un rôle crucial. Des initiatives telles que des formations techniques, des subventions pour la production de compost et des campagnes de sensibilisation sur ses avantages peuvent encourager son adoption. En relevant ces enjeux, le compost pourrait occuper une place centrale dans la transition vers des systèmes agricoles plus résilients et écologiquement responsables. Introduction. This article reviews the literature on the agronomic benefits of compost, its role in biological control, the factors influencing its effectiveness, and the challenges and opportunities associated with its use in sustainable agriculture. To do this, 78 articles published were analyzed. Literature. Compost, produced by the decomposition of organic waste, improves soil fertility by increasing organic matter content, stimulating microbial activity, and boosting plant resilience to biotic and abiotic stresses. Thanks to the presence of beneficial micro-organisms, it suppresses pathogens and reduces dependence on chemical pesticides, thereby promoting more environmentally friendly farming. Its effectiveness depends on some key factors, including its composition, degree of maturity, application conditions, and soil characteristics. A thorough understanding of these factors is essential to maximize its benefits. However, despite its benefits, the widespread adoption of compost remains limited by barriers such as a lack of technical knowledge, variability in quality, and low awareness among farmers. Conclusion. To overcome these challenges, public policies and support programs must be crucial. Initiatives such as technical training, subsidies for compost production and campaigns to raise awareness of its benefits can encourage its adoption. By addressing these challenges, compost could play a central role in the transition to more resilient and environmentally responsible farming systems.

Description du sujet. Les tiques ont une incidence pathologique qui est à la fois directe (perte de sang, paralysie, toxicose, dyshidrose tropicale, réactions allergiques, plaies pouvant être surinfectées) et indirecte par la transmission d'agents infectieux à leurs hôtes vertébrés. Leur impact est largement tributaire de la nature des tiques présentes dans la zone, vu que toutes ces tiques ne possèdent pas la même capacité vectorielle et le même pouvoir pathogène.Objectif. Cette recherche vise à identifier les tiques nuisibles aux bovins dans le territoire de Masi-Manimba, évaluer leur taux d'infestation et à examiner les perceptions des éleveurs sur les stratégies de lutte.Méthodes. Une enquête a été conduite au mois de septembre 2024 auprès de 45 éleveurs de bovins dans le territoire de Masi-Manimba situé dans la province du Kwilu en République Démocratique du Congo. Les tiques ont été collectées sur les bovins avant d'être identifiées au Laboratoire vétérinaire de Kinshasa.Résultats. Quatre genres de tiques ont été identifiés dans la zone d’étude notamment : Amblyomma (43,2 %), Boophilus (41,4 %), Hyalomma (11,6 %) et Rhipicephalus (3,8 %). Les genres Boophilus et Amblyomma sont présents dans les quatre secteurs du territoire de Masi-Manimba tandis que les genres Hyalomma et Rhipicephalus ne colonisent que trois secteurs : Mokamo, Mosango et Kinzenga. Les éleveurs utilisent diverses stratégies pour combattre les tiques : le détiquage manuel (51,1 %), l'absence de toute action contre les tiques (40,0 %) et l'utilisation de produits chimiques (8,9 %).Conclusion. Les résultats de cette étude pourraient servir de point de départ pour l'établissement de la cartographie et l'identification des tiques dans le territoire de Masi-Manimba. Description of the subject. Ticks have a pathological impact that is both direct (loss of blood, paralysis, toxicosis, tropical dyshidrosis, allergic reactions, wounds that can be superinfected) and indirect through the transmission of infectious agents to their vertebrate hosts. Their impact is largely dependent on the nature of the ticks present in the area, since not all these ticks have the same vector capacity and the same pathogenic power.Objective. This research aims to identify ticks harmful to cattle in the Masi-Manimba territory, assess their infestation rate and examine breeders' perceptions of control strategies.Methods. A survey was conducted in September 2024 among 45 cattle breeders in the Masi-Manimba territory located in the Kwilu province of the Democratic Republic of Congo. Ticks were collected from the cattle before being identified at the Kinshasa Veterinary Laboratory.Results. Four genera of ticks were identified in the study area, namely: Amblyomma (43.2%), Boophilus (41.4 %), Hyalomma (11.6 %) and Rhipicephalus (3.8 %). The genera Boophilus and Amblyomma are present in the four sectors of the Masi-Manimba territory while the genera Hyalomma and Rhipicephalus only colonize three sectors: Mokamo, Mosango and Kinzenga. Livestock farmers use various strategies to combat ticks: manual tick removal (51.1 %), no action against ticks (40,0 %) and the use of chemicals (8.9 %).Conclusion. The results of this study could serve as a starting point for mapping and identifying ticks in the Masi-Manimba territory.

Comme la plupart des secteurs économiques, l’édition est profondément affectée par la guerre qui débute le 3 août 1914. Mobilisation des auteurs et désorganisation de la chaîne de production sont autant de facteurs qui dérèglent le paysage éditorial. L’emprise exercée par le conflit sur l’ensemble de la société marque fortement le monde du livre. La guerre entre très rapidement dans les imprimés et ne commence à les quitter qu’à partir de 1916, au moment où une usure et une certaine lassitude s’installent. En ce sens, l’édition s’adapte à l’évolution des horizons d’attente des lecteurs.

Cet article examine les thèses exposées par la critique féministe arabe de Fatima Mernissi, Nawal El-Saadawi et Raja Ben Salama. Leur objectif était de saisir les relations sociales qui influencent la nature de la culture arabe et l’état d’esprit en démantelant les institutions d’éducation et de socialisation ainsi que les schémas de pensée qui influencent la formation des comportements individuels et leur orientation selon les valeurs, les coutumes et les traditions qui perpétuent les éléments de marginalisation et d’exclusion dans différents domaines de la vie. Le système social arabe est composé d’un ensemble de schémas idéologiques ancrés dans les institutions, dont la plus importante est la famille. En même temps, c’est un prolongement qui demande une lecture et une compréhension du réseau de relations qui régit ces sociétés.

L'étude examine la formule célèbre de la « suspension volontaire momentanée de l’incrédulité », mal interprétée par la narratologie. Contrairement à l’idée commune, cette notion concerne la poésie, non la fiction. Coleridge oppose la « disposition poétique » à la fiction en prose, en insistant sur la spécificité poétique unique ; non pas la célébration de la nature, non pas la célébration de la foi. La poésie chez Coleridge représente une interruption volontaire créatrice, une ontothéologie du lyrisme visant une fidélité à soi-même et une exploration métaphysique. La poésie ne vise pas la vraisemblance mais la vérité ; la suspension volontante redéfinit le temps et lui ôte sa neutralité mécanique ; la volonté dit la création libre offrant la formule d’« une conquête de soi », d’un « gouvernement libre et cependant absolu », tandis que le roman semble se disperser et disperser toute individualité et « persona » dans l’excès de ses histoires. La différence entre poésie et roman se fonde sur une discussion très précise chez Coleridge de ce qu’est la métalepse romanesque, en particulier chez un Swift qu’il critique de près. Coleridge entend ôter la métalepse à la technique du scepticisme généralisé d’une part. Il définit la suspension poétique comme la source de toute métalepse possible. On peut parler d’une construction métaleptique du vers, et du lyrisme comme une épopée métaleptique en vers. L’épopée métaphysique propre à la poésie se construit dans le vers suspensif, dans le jeu rythmique de la vie elle-même, littéralement « bio-graphia » du rythme comme exposition du soi et dépliement du monde.

L’IA générative, en permettant à la dramaturgie et à l’esthétique théâtrale de se passer de l’auteur, transforme radicalement le rapport entre création artistique et spectateur. À l’image de la pièce AI: When a Robot Writes a Play, dont plus de 90% du texte a été généré par IA, ce phénomène interroge la place de l’humain dans le processus de création et questionne la profondeur émotionnelle des œuvres produites. Alors que l’écriture dramatique, telle qu’elle a été conçue par Aristote et codifiée par la doctrine classique, permettait au spectateur de faire l’expérience de l’effort humain nécessaire à toute création, la génération de texte automatisée donne lieu à une « esthétique de l’évidement dramatique » où l’intrigue semble fabriquée selon des règles purement fonctionnelles, comme celles popularisées par les plus récents théoriciens de l’écriture dramatique. Ce modèle de création entraîne une nouvelle conception de l’action théâtrale, posant la question de ce que devient le théâtre lorsque les émotions et l’imaginaire, habituellement incarnés par le dramaturge, sont remplacés par IA.

Cette étude de cas de la performance du Baiser de l’Artiste réalisé par ORLAN en 1977 pose la question de la faute de goût, qui est ici à appréhender comme la transgression des normes morales – par une sexualité libre et la référence à la prostitution – et des conventions esthétiques – par la performance. Pendant cette dernière, le public peut acheter soit un cierge pour le culte de Sainte ORLAN, qui relève d’une esthétique et d’un classique et académique ainsi que de la morale religieuse, soit un baiser à la prostituée, plus triviale et charnelle. Cette étude inédite propose de saisir les conditions dans lesquelles la faute de goût permet à ORLAN de donner à voir les rapports de pouvoir entre sa condition de femme et d’artiste et la demande du marché et de la société. Si son exubérance renverse la tradition religieuse tandis que son détournement des conventions du marché de l’art transgresse les normes sociales plus générales, la faute de goût semble ici constitutive de l’émancipation féministe de l’artiste.

Un collectif de recherche, rassemblé sur la ferme expérimentale INRAE de Saint-Laurent de la Prée, a testé une démarche participative pour concilier production agricole et préservation de la biodiversité. Cette démarche innovante est basée sur une méthode de gestion adaptative à « logique de résultats ». Le transfert des connaissances acquises au cours de ce projet s’est traduit par des articles scientifiques ainsi que par la réalisation de planches visuelles, organisées sous la forme de sketchnote. Réalisés par une graphiste, elle-même de formation scientifique, ces visuels sont aujourd’hui mobilisés pour valoriser l’approche auprès des acteurs dans les territoires. Ils vont de pair avec un article scientifique paru dans la revue Sciences Eaux & Territoires, dont nous reprenons quelques éléments explicatifs sous la forme de verbatim.

La langue amazighe (berbère), caractérisée par sa complexité linguistique et ses variations régionales, fait face à des défis de standardisation et d’intégration numérique. En tant que langue à ressources limitées (LRL), sa survie est menacée par la mondialisation et la marginalisation technologique. Cet article démontre que les Humanités Numériques (HN) offrent des solutions transformatrices grâce à des outils computationnels, des technologies sémantiques, des plateformes collaboratives et désormais, par l’intégration des techniques d’intelligence artificielle (IA). Le projet Wiktionnaire Sémantique des Sciences Humaines et Sociales (WS-SHS) est présenté comme étude de cas, illustrant comment les méthodes – incluant la modélisation ontologique multilingue, les données liées (LOD), et aujourd’hui la puissance de l’IA en traitement automatique des langues et en apprentissage profond – permettent de préserver et revitaliser l’amazigh. La combinaison des approches traditionnelles des HN et des innovations en IA permet ainsi d’appréhender la fragmentation dialectale, la diversité orthographique et le manque de ressources, assurant l’intégration de l’amazigh dans l’écosystème numérique du XXIe siècle.

Cette contribution traite des points suivants : (1) L’identification de l’ethnonyme libyco-berbère iGRWn/Garawen avec des formes ethnonymiques nées de son adaptation en latin d’abord (Zaraienses/Zarathenses) et en arabe ensuite (Garâwa, Jarâwa). (2) La localisation de l’aire primitive d’habitat des Zaraienses/Zarathenses dans la région des Aurès où se trouvent la ville de Zarai (l’actuelle Zraia, en Algérie) située au cœur du territoire des Audianenses/ Auzanenses (ancêtres des Zanâta), et le nid d’aigle de la Kahina dans les citadelles de l’Aurès oriental contrôlées à l’époque moderne par la tribu des Oudjana (Ouled Djana/ Zanata). (3) L’alliance militaire (de type foedus) entre le pouvoir byzantin en Afrique et les Berbères Zaraienses (Jarâwa) explique la fondation en Byzacène (al-Muzaq, en Tunisie centrale) de deux localités mentionnées par les sources médiévales : « Tikarwen/ Tigarawen » et « al-Asnâm min Jarâwa ». (4) Nombre de localités peuplées de Jarâwa/Garâwa sont attestées en Algérie et au Maroc, comme la ville appelée Jarâwa abi -l-‘Aich, non loin d’Oujda. Al-Maghrib al-Aqsa a servi de refuge aux Jarâwa après la défaite de la Kahina devant l’armée arabe et sa mort vers la fin du VIIe siècle. (5) La dispersion de l’ethnonymie des Jarâwa dans l’ensemble du Maghreb et sa continuité remarquable jusqu’à nos jours, à travers les adjectifs ethniques Jarâwi/Garâwi (notamment au Maroc).

Test de Kleihauer par la technique cytochimique

La coutume en tant que source de droit était une idée étrangère à la sphère juridique traditionnelle de l’Asie de l’Est qui possédait des codes juridiques complets depuis au moins le viiie siècle. Le concept de coutume a été introduit à partir de l’Europe lorsque le Japon de Meiji (1868-1912) a commencé à déployer des efforts conscients pour transformer son droit et son système juridique en y greffant le droit civil moderne. Les juristes ont créé la nouvelle catégorie juridique de la coutume comme régime intermédiaire entre les normes traditionnelles et les exigences du droit civil. Cette nouvelle source coutumière s’est répandue par le biais du droit colonial. C’est le cas en Corée sous la domination japonaise (1910-1945). La construction du droit coutumier par la jurisprudence des tribunaux japonais remet en question le point de vue conventionnel selon lequel la coutume est l’origine universelle du droit, émergeant spontanément dans l’existence sociale. Cet article montre que les voies du droit coutumier colonial en Asie de l’Est étaient distinctes de celles des colonies européennes d’Afrique et d’Asie du Sud-Est.

La Réserve de Biosphère Transfrontière du Mono au Togo (RBTMT) abrite grande diversité faunique qui fait face à une forte pression anthropique, notamment le braconnage. L’évaluation des services écosystémiques fauniques, de la diversité de la faune utilitaire, et la détermination de l'importance et de la vulnérabilité de la faune face aux pressions d'usage permettront de proposer des approches plus efficaces pour une gestion durable de la RBTMT. Des enquêtes ethnozoologiques semi-structurées, basées sur des entretiens individuels et des groupes de discussion, ont été réalisées auprès de 273 riverains. L’analyse des données s’est basée sur les indices d’usage de la faune et l’indice de vulnérabilité de la faune face à ces usages. Le service d’approvisionnement (54,70 %) est le plus important parmi ceux rendus par la faune de ladite réserve. La faune utilitaire recensée est de 84 espèces réparties en 58 familles, 32 ordres et 6 classes. Les Bovidae (8 espèces) représentent la famille la plus diversifiée. Les cinq espèces animales les plus valorisées selon l’indice de valeur d’importance d’usage (IVIUsp) sont : Philantomba walteri, Coptodon guineensis, Sylvicapra grim-mia, Sarotherodon melanotheron, Crocodylus suchus. Huit (8) espèces sont menacées selon le statut de vulnérabilité de l’UICN, et 29 espèces sont menacées par les usages propres. La promotion de la faune utilitaire et la protection des espèces vulnérables contribueraient à maintenir les services écosystémiques fauniques et à assurer une gestion durable du potentiel biologique et génétique de la RBTMT.

Les parémies dans la prise de décision de l’entrepreneur-manager africain : Une analyse par la théorie des perspectives