L’ovin Martinik est sélectionné pour ses capacités d’adaptation et sa productivité. Les filières lui reprochent une faible conformation de carcasse, alors même que ces carcasses ont été peu décrites. Au cours de deux essais d’engraissement intensif, des abattages ont été réalisés et des découpes et des mensurations linéaires ont été relevées. Ces variables ont été analysées et la détermination des équations d’allométrie a été réalisée. La base de données (n = 43 agneaux) a été codifiée pour les niveaux d’alimentation et la classe de poids d’abattage (PA : 28, 32 et 36 kg). Les poids moyens de carcasse froide (CF) ont varié (P < 0,05) de 11,7 à 15,6 kg. Les rendements de carcasse ont été en moyenne de 59 p. 100 (P > 0,05). Les poids des différents morceaux ont augmenté significativement (P < 0,01) avec la gamme de CF. Les proportions d’épaule et de gigot ont représenté respectivement 18 et 34 p. 100 de la CF. Les différentes longueurs mesurées sur la carcasse et la largeur de bassin ont augmenté (P < 0,05) avec la CF (près de 9 p. 100 de différence entre les poids extrêmes). Les index de compacité de carcasse (0,32) et de gigot (0,45) n’ont pas varié selon le PA, alors que les index pondéraux ont été différents. Les coefficients d’allométrie de l’épaule (0,915) et du gigot (0,891) ont été du même ordre de grandeur que ceux de la littérature. Ces premières descriptions des carcasses de l’ovin Martinik pourraient être proposées à la filière afin de poursuivre le travail et mieux baser les choix de race et de systèmes.
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