Abstract
Dans la région Drâa-Tafilalet (Sud-Est du Maroc), les courtiers associatifs en développement ont émergé au début des années 1990 avec la dynamique des projets de la coopération pour le développement. Travailler à l’interface entre les bénéficiaires et les institutions du développement qu’ils assurent requiert pour eux de se distancier différemment de leurs appartenances idéologiques et politiques de gauche. Une catégorie d’entre eux met partiellement en veille d’anciennes dispositions du militantisme radical de l’ordre établi. Inversement, une autre réactive davantage certaines d’entre elles dans la conduite des projets. Pour ces quadragénaires majoritairement masculins et d’âge mur, les dispositions acquises au sein et en dehors de professionnel de l’Éducation nationale façonnent les représentations et les pratiques du courtage en développement. Faire cette intermédiation, soit par recyclage du passé militant ou par opportunité offerte par les projets, génère des ressources qui renforcent la carrière elle-même et la transforment vers d’autres univers de socialisation et d’autres métiers associatifs.
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