Abstract

L’idée, affirmée depuis l’Antiquité, d’un régime genré des émotions persiste encore au 18 e siècle, en étant relayée par certains discours moraux ou médicaux, qui regardent la femme comme un être à la sensibilité exacerbée, en proie à d’éternelles agitations. Pourtant, si le roman-mémoires qui se déploie dans les années 1730 se fait l’écho de ces représentations, c’est surtout de manière distanciée et critique : l’avènement du discours à la première personne devient incompatible avec ce système binaire des émotions, construit et dicté par une norme extérieure au sujet. Cet article se propose ainsi d’éclairer les différentes stratégies narratives par lesquelles les romanciers soulignent le trouble des personnages, sentiment confus et protéiforme par excellence, pour brouiller l’imaginaire traditionnel des genres et y instaurer une fluidité inédite.

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