Abstract
RésuméOn a représenté les sociétés civiles africaines “à l’état naissant” comme les initiatrices principales du processus de démocratisation des années 1990. Mais, suite à l’instauration de gouvernements démocratiques en Afrique, les grands espoirs investis dans le rôle et la capacité des organisations de ces sociétés civiles à promouvoir les réformes de gouvernance et à favoriser l’approfondissement de la démocratie ont été fortement exagérés. Si l’autorité démocratique a permis un plus grand espace favorable à l’expression politique au Nigéria, les acteurs non-démocratiques sont devenus très visibles et les chasseurs de pouvoir ont dominé l’espace politique parce qu’un secteur substantiel des organisations des sociétés civiles est tellement détaché de l’état et leur orientation vers le désengagement est tel que les conditions ne sont guère propices à la construction d’un état ou à la démocratisation. Les associations professionnelles ou celles de la classe moyenne, initialement au premier rang du mouvement démocratique ont tendance à se séparer du mouvement populaire. Les organisations civiques pro-démocratie au Nigéria ont été en grande partie modelées par la nécessité de confronter des régimes autoritaires et de ce fait, ont été limitées dans leur capacité à promouvoir une consolidation de la démocratie. Ces organisations doivent subir un processus de renouvellement démocratique interne, se rapprocher davantage du mouvement populaire et construire des structures capables de faire face aux institutions étatiques.
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