Abstract
Cet article porte sur les usages de la lecture et des textes littéraires dans La Leçon d’anatomie de Philip Roth (1983) : l’interprétation des échos intertextuels entend être ici étroitement articulée à l’étude du portrait de l’artiste en lecteur dans la diégèse romanesque. Écrivain malade, souffrant d’une douleur chronique à la nuque et d’un manque tout aussi chronique d’inspiration, le Zuckerman de La Leçon d’anatomie se tourne vers la lecture de textes sur la maladie, le mal et la souffrance, qui se révèlent être des remèdes inadaptés mais de bons révélateurs du rapport irrévérencieux qu’entretient le texte de Roth au canon de la littérature européenne. Cet article s’efforcera de cerner plus précisément la nature de cette irrévérence littéraire, en montrant comment l’incorporation d’une influence suppose chez Roth une forme de destruction partielle à travers la transformation parodique ou burlesque. Nous tenterons néanmoins de montrer que la dynamique irrévérencieuse de l’écriture n’empêche pas une forme de sacralisation attachée à certaines zones de texte et d’expérience.
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