Abstract

Dans la sociologie récente de la religion en Russie, des auteurs s'occupent explicitement de la « sécularisation ». Aussi bien au niveau théorique que dans les recherches concrètes, ces études sur la sécularisation diffèrent très peu des publi cations antérieures des sociologues russes de la religion. Le matérialisme historique, qui fondait les études antérieures, peut certes aussi être considéré comme une théorie de la sé cularisation extrème. Là où les sociologues occidentaux ac ceptent que la religion se retire de certaines sphères de la vie sociale, les sociologues russes poussent cette affirmation à la limite : la religion disparaît ou disparaîtra de toutes les sphères de la vie publique et privée. Cette évolution est appelée aujourd'hui « sécularisation », mais les sociologues russes étudient ce phénomène de la même façon que leurs prédécesseurs étudiaient la « mort de la reli gion » dans le cadre du matérialisme historique. La théorie reste inchangée et il n'y a pas de nouveauté importante dans la recherche concrète en ce qui concerne les présupposés, le rassemblement des données et la portée des conclusions. Si nous considérons la sécularisation en Russie dans son contexte social, il est possible de parler alors de « participation socialiste ». On tend à la réalisation d'un modèle et d'un système social dans lequel la religion est un élément disfonc tionnel et par conséquent un indicateur de non participation. Dans cette perspective, la sécularisation n'est pas une plu ralisation (ou une individualisation) croissante, mais plutôt une uniformisation et une indistinction grandissantes.

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