Abstract

Cet article confronte une situation topique singulière repérable dans Les Sonnettes de Guillard de Sévigné avec le contexte des discours sur la sonorité et la musique à l’époque des Lumières. Le texte reprend et renverse en même temps la situation topique fondamentale de la littérature libertine - libertin_observer_scène érotique. Le mécanisme qui donne son nom au roman est une panoplie de sonnettes actionnées par les mouvements que les ébats érotiques des invités répartis dans plusieurs chambres communiquent aux oreilles de leur hôte. L’harmonie qui en résulte le console de ses désirs éteints. Cette substitution du sonore au scopique, en renversant la loi du donner à voir libertin, redouble et subvertit à la fois le discours esthétique et le discours anthropologique tout en brouillant ses oppositions internes, depuis Du Bos pour qui la musique, en ajoutant de l’énergie à de l’énergie, remplit sa fonction de traduction/transmission par un surplus d’intensité, jusqu’à la topographie topique du genre de l’idylle et à la conception rousseauiste de la vérité du sentiment exprimée par la voix et le chant par hypotypose et immédiateté scénique ou à Rameau pour qui l’harmonie est un effet naturel « dont la cause réside dans l’air agité par le choc de chaque corps sonore en particulier ».

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