Abstract

Cet article examine la perception des frontières inter-espèces entre humains et chauves-souris au regard du dispositif de biosécurité déployé autour du virus Hendra (HeV) en Australie du nord-est. La zoonose hautement létale provoquée par le HeV circule entre les chauves-souris, les chevaux et les humains et reconfigure les relations entre ces trois espèces en désignant les chauves-souris comme des réservoirs de pathogènes, à l’origine de possibles épidémies. Pourtant, ces mammifères sont aussi considérés comme des espèces clés, jouant un rôle vital dans l’équilibre écologique de la forêt australienne. En s’appuyant sur l’anthropologie des zoonoses et les études interspécifiques, l’article analyse les pratiques et les représentations de différents groupes aborigènes et non aborigènes en contact avec les chauves-souris, et interroge la notion de distance aux animaux comme variable de contamination. Il apparaît que l’ontologie totémique, présente chez les Aborigènes, soutient des pratiques cynégétiques et médicinales qui remettent en cause certains principes de la biosécurité et font émerger une conception spatiale de la maladie, proche des agencements de la santé environnementale.

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