Abstract
L’article traite du romantisme révolutionnaire en tant que vision du monde qui transcende le mouvement littéraire du XIXe siècle, en proposant une critique culturelle et politique de la modernité capitaliste. Ce romantisme s’oppose à l’utilitarisme et à la rationalisation, en défendant des valeurs qualitatives et communautaires. Son expression au XXe siècle se retrouve dans des figures et des mouvements tels qu’Ernst Bloch, le surréalisme, le situationnisme et l’écosocialisme. Ernst Bloch se distingue par sa philosophie utopique centrée sur le concept du « Pas encore », en proposant une critique radicale du capitalisme et une alliance harmonieuse avec la nature. Le surréalisme d’André Breton associe révolution sociale et réenchantement du monde, en rejetant le positivisme et explorant l’imaginaire. Guy Debord et le situationnisme dénoncent la société de consommation et idéalisent les formes communautaires prémodernes, transformant ainsi la nostalgie en un outil révolutionnaire. L’écosocialisme est interprété comme une utopie contemporaine, inspirée par les valeurs précapitalistes et les modes de vie indigènes, proposant une civilisation durable et solidaire. L’article conclut que le romantisme révolutionnaire persiste en tant que cadre culturel et politique, reliant le passé à un avenir utopique, critiquant la modernité et inspirant la transformation sociale.
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