Abstract

Les justes griefs des humanistes du xve siècle envers certains aspects de la mentalité scolastique se sont figés par la suite, on le sait, en un dénigrement global du Moyen Age et c'est pourquoi, dès leur origine, les études médiévales ont été tout particulièrement appliquées à la réfutation des poncifs posthumanistes. Parmi ces stéréotypes figure en bonne place l'idée que la Renaissance serait « l'âge d'or du dialogue » qui nous aurait délivrés de la rigidité médiévale dans les rapports humains et surtout du hideux formalisme des disputes scolastiques. Lors d'un récent congrès sur la théorie du dialogue, les participants semblaient approuver la vieille thèse de Mikhail Bakhtine, revalorisée par l'éminent romaniste Karlheinz Stierle selon laquelle, au XVe siècle, « les structures autoritaires du discours monologique », la manie de commenter les dogmes et les textes sacrés, auraient cédé la place au libre échange des idées, à une communication vivante et ouverte.

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