Abstract

Dès la fin du 19e siècle, les capitaux européens financent le développement des infrastructures dans le monde. L’ampleur de ces flux de capitaux, essentiellement britanniques et français, a suscité de nombreuses interrogations quant aux motivations sous-jacentes. Goetzmann et Ukhov [2006] ont montré que les investisseurs victoriens étaient au fait d’une méthode d’investissement appelée « geographical distribution of capital », proche du principe de diversification internationale des portefeuilles. Parent et Rault [2004] ont montré que les investissements français à l’étranger obéissaient également à des considérations économiques et financières. Nous nous demandons dans cet article si, comme les investisseurs victoriens, les investisseurs français raisonnaient en termes de distribution géographique de leurs avoirs et faisaient montre d’une aussi grande modernité dans leurs choix d’investissements. Pour cela, dans une première partie, nous explorons la littérature de la fin du 19e siècle qui montre combien les analystes financiers français encourageaient les investisseurs à détenir un portefeuille « diversifié ». Dans une deuxième partie, nous appliquons à une base de données harmonisée la théorie moderne du portefeuille et construisons un portefeuille international optimal. Nous démontrons une adéquation entre la répartition effective des avoirs français et leur distribution optimale et délivrons une représentation de l’investisseur français contrastant avec l’image d’Épinal du rentier français averse au risque.

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