Abstract
Ce texte prend pour exemple le Musée de la Yougoslavie en Serbie, pour montrer comment les différentes interprétations du patrimoine – autrement dit la dissonance patrimoniale – rendent difficile la création d’une exposition permanente. Les efforts du musée pour utiliser des formes narratives flexibles et pour sélectionner des faits historiques incontestés et peu controversés sont présentés comme une stratégie pour muséaliser un passé hautement politisé et qui a encore des témoins pour juger le discours muséal. L’approche du musée a impliqué la coopération de professionnels de différentes républiques de l’ex-Yougoslavie, mais a souvent écarté les voix divergentes pour éviter les tensions. Bien que l’exposition ait été perçue comme objective par la majorité des visiteurs, elle a été critiquée pour son manque de représentation de toutes les nationalités et pour la neutralisation des aspects positifs de la vie en Yougoslavie. Les réactions des visiteurs ont mis en lumière la complexité de concilier objectivité historique et mémoire personnelle, soulignant la difficulté de présenter une histoire consensuelle dans un contexte muséal.
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