Abstract
Les chaires créées dans les facultés des sciences à partir de 1808 avaient pour objectif de faire passer les épreuves du baccalauréat aux élèves des collèges et des lycées. Seules les facultés de droit et de médecine qui préparaient à une profession assuraient véritablement un enseignement supérieur, professionnel. Le titulaire d’une chaire à la faculté des lettres ou des sciences devait toutefois assurer quelques cours, mais ceux-ci n’étaient guère suivis que par un public extérieur, car ces enseignements n’étaient pas nécessaires à l’obtention d’une licence et la licence ne conduisait pas à une profession. Cette situation perdura jusqu’aux réformes universitaires de la IIIe République. La réforme de la licence, l’intérêt de son obtention pour l’exercice de la profession de professeur du secondaire, l’obligation faite aux candidats au concours de l’agrégation d’en être titulaire, le versement de bourses et l’intérêt croissant de l’économie et de l’industrie pour les études scientifiques allaient alors modifier profondément la situation. Les chaires avaient désormais des étudiants pour lesquels les professeurs devaient construire des cours et des examens spécifiques. La IIIe République en soutenant la construction de nouveaux établissements, dotés d’une bibliothèque et de laboratoires favorisait également les travaux de recherche des professeurs. Les chaires de géologie des facultés de province pouvaient pleinement contribuer au développement et à la diffusion de cette science, ce qu’elle avait déjà commencé à faire dès leur origine en participant notamment au projet de cartographie géologique de la France.
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