Abstract
La période allant de 1860 à 1940 est une ère pendant laquelle l’enseignement supérieur a été contraint de s’adapter à la modernisation de la société, à l’industrialisation et surtout à l’encadrement des formations professionnelles par l’État. L’objectif des réformes universitaires de la IIIe République était de promouvoir dans les universités provinciales des centres de recherche, appuyés à un enseignement. Les cours de géologie et de minéralogie à l'Université de Lille, entamés en 1858 et consacrés par la création d’une chaire en 1864, ont été instaurés dans ce contexte. Une étude des rapports annuels de la Faculté des sciences de Lille permet de comprendre l’organisation de la formation en géologie dispensée à Lille par le prisme de ses composants, que sont l’équipe d’enseignants, les étudiants et les cours. Tout d’abord, l’école lilloise de géologie a été constituée et dynamisée par Jules Gosselet, premier titulaire de la chaire de géologie et de minéralogie, soucieux de répondre par la pédagogie aux besoins de la société en matière d’éducation. Une analyse qualitative et quantitative des étudiants, de licence au doctorat, met en évidence la diversité des profils des élèves, ainsi que l’attractivité de cette école géologique sur le territoire national. Pour terminer, la description de la formation disciplinaire délivrée en sciences de la Terre laisse entrevoir les connaissances théoriques et le savoir-faire transmis au moyen de cours magistraux, de travaux pratiques, mais également d’excursions géologiques régulières.
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