‘ISLANDS OF EMPOWERMENT’: ANTI-DISCRIMINATION LAW AND THE QUESTION OF RACIAL EMANCIPATION

Abstract

In her evocative masterpiece, The Alchemy of Race and Rights, published in 1991, Patricia Williams captured a moment in American legal thought that marked a turning point in expressions about race and power, and the implications for social equality. It contained lessons extending beyond America’s unique race history, to the general social and political dynamics in liberal democracy that create conditions of privilege and exclusion. She invited us to think about the place of law in the social and institutional practices that sustain status quo hierarchies, despite proclaimed civil rights commitments to justice. She also inspired hope that the role of the lawyer could be one of mutinous agitator—struggling from the inside, using the tools and skills of practice to support the causes of identifiable communities and social movements. Dans son chef-d’œuvre évocateur, The Alchemy of Race and Rights, publié en 1991, Patricia Williams a saisi un moment dans la pensée juridique américaine qui a marqué un tournant au niveau des expressions concernant la race et le pouvoir, ainsi que les répercussions pour l’égalité sociale. L’ouvrage contenait des leçons qui allaient au-delà de l’histoire raciale unique des États-Unis et qui abordaient la dynamique sociale et politique générale de la démocratie libérale qui crée des conditions de privilège et d’exclusion. L’auteure nous a invités à examiner la place du droit dans les pratiques sociales et institutionnelles qui maintiennent les hiérarchies du statu quo, malgré les engagements en matière de droits civils qui ont été pris en faveur de la justice. Elle a aussi laissé espérer que l’avocat pourrait jouer un rôle d’agitateur rebelle — luttant de l’intérieur, en utilisant les outils et compétences pratiques pour soutenir les causes des collectivités et des mouvements sociaux identifiables.