Abstract

IntroductionLa pandémie liée au COVID-19 en France a récemment contribué à modifier le mode de vie des patients, ainsi que les modalités de prise en charge médicochirurgicale. Ces facteurs pourraient être la source de modification du spectre microbiologique, de la gravité ainsi que de l’évolutivité des phlegmons des gaines des fléchisseurs. L’objectif de cette étude était de faire un état des lieux épidémiologique et bactériologique de ces infections de la main et de comparer les données cliniques et microbiologiques avant et après la crise sanitaire due à la COVID-19.HypothèseL’hypothèse de ce travail était que les phlegmons des gaines des fléchisseurs présentaient des caractéristiques microbiologiques spécifiques dans notre Centre hospitalier universitaire en milieu tropical, et que celles-ci ont également pu se modifier avec l’introduction récente de solution hydro-alcoolique liée à la pandémie COVID-19.Matériel et méthodesEntre janvier 2016 et décembre 2020, l’ensemble des données épidémiologiques préopératoires de nos patients ont été colligées. Le stade de gravité selon Michon, l’usage de solution hydro-alcoolique, ainsi que l’évolution clinique précoce, ont été recueillis. La cohorte était ensuite divisée en deux groupes afin de comparer les profils microbiologiques, la prise en charge et l’évolution clinique des patients en période pré-COVID de ceux en période post-COVID.RésultatsUn total de 199 patients ont été inclus, 154 patients en période pré-COVID et 26 en période post-COVID. On retrouvait une majorité de SASM (58,3 %, n = 105) et 18,9 % de prélèvements négatifs (n = 34). Aucune différence statistiquement significative n’était retrouvée entre les deux groupes concernant les résultats bactériologiques. L’évolution clinique était jugée comme favorable dans 93,5 % des cas du groupe pré-COVID contre 80,8 % dans le groupe post-COVID (p = 0,046). L’utilisation de SHA (p < 0,0001) ainsi que le stade de sévérité initial selon Michon étaient significativement plus importants dans le groupe 2 (p = 0,04).DiscussionLa pandémie liée à la COVID-19 n’a pas montré de changement du spectre microbiologique, bien que l’usage de SHA se soit introduit dans nos vies quotidiennes. L’évolution clinique postopératoire était significativement moins favorable après l’apparition de la COVID et pourrait s’expliquer par une augmentation des cas ayant un stade de gravité initial plus avancé.Niveau de preuveIV, étude épidémiologique observationnelle.

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