Abstract

Coupable d’inceste, mais inconsciente de sa faute, Jocaste est un personnage ambigu. Au fil des adaptions du mythe, le jugement moral et le châtiment que cette figure subit peuvent suivre deux schémas narratifs différents, qui correspondent à autant de versions anciennes de la légende : dans la tragédie de Sophocle, Jocaste se suicide dès qu’elle découvre l’inceste ; dans les Phéniciennes d’Euripide (comme dans la Thébaïde de Stace) elle tente de mettre un terme au conflit entre ses deux fils, mais elle se suicide à l’épée en réalisant que ses efforts sont vains.Il en est de même pour la littérature française qui, au cours du Moyen Âge, s’approprie à plusieurs reprises la légende thébaine. À travers la présente contribution, nous tentons de montrer comment la narration en langue d’oïl de cette période présente la vie de Jocaste et à travers quels procédés narratifs. Pour ce faire, cet article prend en considération un corpus large, du xiie au xve siècle, du Roman de Thèbes à la Fleur des histoires de Jean Mansel.

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