Abstract
Certains des romans les plus hilarants publies au cours des dernieres decennies commencent dans la gravite ou accueillent des moments de punctum particulierement efficaces. Cet article s’interesse a la capacite que possede l’humour d’inverser la logique du soulagement comique pour generer une intensification pathetique. En prenant des exemples tires des œuvres d’Amis, de Barnes, de Winterson, de Coe et de Lodge, il analyse la paradoxale obliteration de la distance generalement associee a l’humour, lorsque le rire devient l’instrument du pathetique, dans des moments d’exposition textuelle. L’article demontre par ailleurs comment l’humour, lorsqu’il est utilise comme strategie protectrice, est par definition un indice de la vulnerabilite du personnage, du narrateur, mais aussi de l’auteur, dans la mesure ou il a pour vocation de mettre au jour, indirectement, selon la logique de la metalepse, une faille precedemment cachee. Un cran plus loin, cet article montre combien l’humour favorise l’emergence de l’alterite dans la mesure ou, en menageant une distance entre le sujet et l’autre, il fait apparaitre ce dernier dans toute sa singularite, loin de toute identification ou totalisation. Dans tous ces cas, et par opposition a la satire, l’humour collabore avec les affects positifs et devient un operateur de vulnerabilite qui ne parvient jamais a cacher la blessure d’ou il emerge.
Talk to us
Join us for a 30 min session where you can share your feedback and ask us any queries you have
Disclaimer: All third-party content on this website/platform is and will remain the property of their respective owners and is provided on "as is" basis without any warranties, express or implied. Use of third-party content does not indicate any affiliation, sponsorship with or endorsement by them. Any references to third-party content is to identify the corresponding services and shall be considered fair use under The CopyrightLaw.