Abstract
Cette nouvelle contribution aux études de morphologie urbaine rend compte des investigations menées dans la région de Ghlastropi, sur une vaste zone urbanisée comprise entre l’îlot de la Maison des masques et la côte ouest au‑delà du Dioskourion. Plusieurs constats s’imposent. Les formes urbaines que l’on peut restituer à partir des vestiges relevés en surface varient en fonction de la topographie et des données naturelles. Au sud de la Maison des masques et de l’Hôtellerie, on a affaire à un tissu urbain moins dense que celui du Quartier du théâtre, qui s’organise autour d’un certain nombre de réservoirs d’eau résultant de carrières creusées à ciel ouvert. Le versant occidental de la colline de Ghlastropi, dont le sommet est occupé par les vestiges d’un édifice singulier construit en marbre, était également occupé par un quartier de forte densité ; les maisons s’étageaient dans la pente jusqu’à la rue 5 et les magasins du port. Enfin, plus au sud, on retrouve un habitat plus diffus, établi dans une frange côtière très étroite, à l’instar de ce qui avait été réalisé sur les falaises littorales de l’isthme de Patinioti. L’ensemble de ces observations laissent à penser que la ville de la fin du iie siècle et du début du ier siècle ne s’étendait pas au‑delà de ces quelques maisons implantées face à la mer. Plus loin vers le sud, les vestiges que l’on rencontre appartiennent vraisemblablement à des terrasses ou à des bâtiments isolés liés à l’exploitation agricole de la campagne délienne.
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