Abstract

Cet article entend rendre compte d’un paradoxe inhérent à la mise en place d’une politique publique de « lutte contre le non-recours » qui tout en voulant permettre d’améliorer la prise en charge de la pauvreté ne peut se passer d’injonctions normatives à l’égard de celles et ceux qu’elle « cible », contribuant ainsi mettre en péril l’État social en France et l’idéal de l’égalité de traitement. L’argumentaire repose sur une investigation empirique (qualitative et quantitative) conduite au sein d’un Centre communal d’action sociale, dans le cadre d’une recherche-action, et se réfère aux vingt-trois aides sociales facultatives mise en place par cette collectivité territoriale. À travers l’analyse du regard des professionnels sur leurs pratiques et des ayants droit sur les modalités d’accès à ces aides singulières, ce texte se propose de revenir sur la genèse et les modalités pratiques (règlement institutionnel, démocratie participative, prescriptions comportementales, etc.) de la construction d’un public de l’action publique : les « non-recourants ». Une problématique plus générale investit, d’une part, la structuration même de l’action publique dans le champ du social et, d’autre part, la construction et les contours de l’État social : « réflexif » et/ou « actif ».

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